Sherlock Holmes : Jeu d’ombres – Guy Ritchie

Sherlock Holmes : Jeu d’ombres
Réalisé par : Guy Ritchie
Avec : Robert Downey Jr., Jude Law, Stephen Fry, Noomi Rapace, Kelly Reilly, Jared Harris…

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Résumé : Sherlock Holmes a toujours été réputé pour être l’homme à l’esprit le plus affûté de son époque. Jusqu’au jour où le redoutable professeur James Moriarty, criminel d’une puissance intellectuelle comparable à celle du célèbre détective, fait son entrée en scène… Il a même sans doute un net avantage sur Holmes car il met non seulement son intelligence au service de noirs desseins, mais il est totalement dépourvu de sens moral. Partout dans le monde, la presse s’enflamme : on apprend ainsi qu’en Inde un magnat du coton est ruiné par un scandale, ou qu’en Chine un trafiquant d’opium est décédé, en apparence, d’une overdose, ou encore que des attentats se sont produits à Strasbourg et à Vienne et qu’aux Etats-Unis, un baron de l’acier vient de mourir…

Autant j’avais adoré le premier film autant j’ai bien aimé ce second volet.

Le problème majeur : son intrigue. Ou devrais-je dire son manque d’intrigue. Pour ce Jeu d’ombres, Guy Ritchie a décidé lui aussi de prendre pour source la nouvelle Le Dernier Problème du canon holmesien. Donc présentation officielle de Moriarty comme « Napoléon du crime » et par extension grand méchant à vaincre. Ce qui est à l’origine une courte nouvelle doit tenir 2h et des poussières, aussi on rajoute à cela une histoire de gitans, de chirurgie plastique, les préparatifs de la 1ère guerre mondiale et un projet d’assassinat. Sans oublier un Very Bad Trip 3, des costumes de camouflage, une promenade à dos de poney, un voyage en train, un plongeon dans le lac et Mycroft Holmes nu.

Mais bon, sincèrement : va-t-on vraiment voir ce genre de film pour son intrigue ? Evidemment que non. On y va pour les acteurs, pour l’humour et pour s’en prendre les yeux. Et sur ce point, on est servis !

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(Où c’est qu’il est Indiana Jones ?)

Le duo Robert Downey Jr./Jude Law fonctionne toujours aussi bien, voire mieux pour ce qui est de Jude Law. Il a perdu en cheveux mais il a gagné en confiance en lui. Autant dans le premier on le sentait un peu réticent, autant là il se lâche, crève l’écran et son Watson volerait presque la vedette à Sherlock himself. Je dis presque car celui qui lui vole vraiment la vedette, il faut l’avouer est son frère Mycroft. Déjà Mycroft, je l’adore dans la série BBC, je j’aime encore plus ici. Stephen Fry est vraiment excellent en Mycroft extraverti, pas pudique pour un sou, à l’humour noir et aux répliques rares mais qui font mouche.

Mycroft Holmes: Good evening, Mrs Watson. I’m the other Holmes.
Mary Watson: You mean there’s *two* of you? Marvelous!

Autres petits nouveaux dans la bande : Noomi Rapace en Simza est vraiment bien, malheureusement son personnage est peu et très mal exploité. De plus, son personnage de bohémienne et femme forte, bien qu’intéressant est en même temps bien cliché. On sent qu’elle est là essentiellement pour faire joli, parce qu’il fallait une fille dans le film et que Mary Watson n’irait jamais faire du poney en France. Et encore moins Irène Adler. Un peu triste d’ailleurs de la voir si peu : dans le premier film j’avais pas trop accroché, mais là, elle m’avait convaincue : un peu comme Jude Law, on l’a sentait plus sûre d’elle et donc plus à l’aise.

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(Je te tiens, tu me tiens par la barbichette…. Ah non, mauvaise comptine…)

Pour ce qui est des méchants : autant j’ai adoré Sebastian Moran, autant James Moriarty m’a laissée de marbre. Sauf lors du jeu d’échec en Suisse. Seul instant du film où on comprend pourquoi ce professeur qui écoute du classique est le seul capable de battre Holmes : il pense comme lui ! Autrement, rien. Jared Harris est très bon, et j’aurais aimé dire que c’est le rôle qui veut ça et qu’en fait il joue très bien les types froids, insensibles et manipulateurs… sauf que non (enfin si il le fait très bien, mais non). Je l’ai surtout trouvé fade, banal et oserais-je dire chiant ? Je sais qu’il est semblable au personnage de Conan Doyle, mais quitte à exagérer Sherlock Holmes au point d’en faire un clown plutôt qu’un réel détective, pourquoi ne pas faire de même avec le caractère de Moriarty ? Sur ce point, le Moriarty de Steven Moffat aura toujours ma préférence. Non vraiment, côté méchant, c’est Moran qui a retenu toute mon attention et j’espère que si troisième opus il y a, il sera présent. J’aime les méchants qui parlent peu mais qui d’un regard, d’un geste, d’un sourire en coin montrent à quel point ils peuvent être cruels. Et ça, Paul Anderson le fait très bien. 

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(Source)

Pour ce qui est de la réalisation, comme je disais, on s’en prend plein les yeux. Ce nouvel opus nous emmène de Londres à la campagne anglaise, en passant par le Paris du XIXème avant d’aller en Suisse. Et c’est à chaque fois une merveille pour le yeux. On regrettera cependant la scène dans la forêt, avant le départ en Suisse qui ne sert absolument à rien si ce n’est augmenter le budget effets-spéciaux et réveiller les spectateurs somnolants. Ca explose de partout, ça saute de partout… manquait plus que les uniformes d’officiers et on se serait crus dans un épisode de la saison 2 de Downton Abbey ou dans Birdsong. Visuellement parlant, c’est nickel, scénaristiquement parlant, c’est passable : nous voilà résolument dans un film d’action plutôt qu’un film de détectives. Dommage. Autrement, j’aime toujours autant la reconstitution des époques et Holmes qui décrit la scène avant de se battre. 

Mais cette fois encore, ce qui vaut vraiment d’aller voir le film, ce sont bien ses personnages et l’humour omni-présent. Ah le couple duo Holmes et Watson – un pur délice. On sent leur amitié, tout le respect et l’admiration qu’ils ont l’un pour l’autre. C’est toujours un plaisir de voir Sherlock jaloux et lancer des petites piques auxquelles Watson ne répondra pas ou au contraire, qu’il entrera dans son jeu. Ils ont le chic pour lancer les vannes qu’il faut au moment qu’il ne faut pas. Et puis, point très positif : ça ne tombe jamais dans le hyper-sentimentalisme – pas de grandes déclarations, juste une phrase ou un geste qui veut tout dire (je pense notamment à la scène dans le train vers la Suisse…)

Dr. John Watson: Oh, how I’ve missed you, Holmes.
Sherlock Holmes: Have you? I’ve barely noticed your absence.

La présence de Mycroft apporte un plus non négligeable au film, surtout côté humour. Comme dit plus haut, Stephen Fry est vraiment excellent et le fait de créer en plus du duo Sherlock/Watson, le duo Sherly/Mycroft permet de faire un break dans les sous-entendus sur le relation Holmes/Watson (car oui, bizarrement, tout le monde a trouvé ce second film bourré de sous-entendus, moi j’ai trouvé ça raisonnable)(on évitera cependant de trop s’attarder sur la scène dans le train vers Brighton et du déguisement de Sherlock).

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« You know, he’s nothing like as slow witted as you’ve been leading me to believe, Sherly. »

Autrement, la musique, les décors et les costumes valent toujours autant le détour. Pareil pour Gladstone, le chien. On ne voit pas le temps passer et nos yeux et nos oreilles ressortent de la salle comblés.

En résumé :

  • Si vous avez aimé le premier Sherlock Holmes, vous aimerez bien ce deuxième.
  • Si vous n’avez pas vu le premier Sherlock Holmes, vous aimerez celui-là. (ceci a été scientifiquement prouvé par Elisha)
  • Si vous avez vu et pas aimé le premier film, et bien passez votre chemin – ce Jeu d’ombres ne vous réconciliera absolument pas avec Guy Ritchie.

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Sherlock & Steven Moffat chez France 4.

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Et donc comme vous le savez sans doute si vous me suivez sur Twitter et/ou Facebook, j’ai eu la chance d’assister à l’avant-première de Sherlock, à France Télévisions mercredi dernier. Et pour ça, on remercie tout d’abord Elisha qui a gagné des places dimanche, et ensuite on remercie France 4  qui m’informe le lendemain que j’ai gagné des places moi aussi. J’ai profité des deux places bonux pour embarquer Alizée, ma copine dUnion Jacks et sa soeur.

19h55 : On retrouve Alizée et sa soeurette au T3 après avoir traversé le pont au pas de course. On avait rendez-vous à 19h45. Mais je ne m’inquiétais pas trop, une telle projection ne peut vraiment commencer sans Queen of the Hub.
20h05 : Qu’est-ce que je disais : les gens font encore la queue pour rentrer ! On en profite pour discuter, couiner sur Andrew Scott et David Tennant et critiquer les over-fans cosplayées.
20H15 : On rentre dans la salle. Et on s’installe… au 2ème rang ! Pendant que le gens se dévissent le cou à essayer d’apercevoir Steven Moffat et Sue Vertue dans le fond, moi je regarde en boucle les bandes-annonces sur l’écran : il y a Mitchell sur écran géant bon sang ! (ahahah)

IMG_20120215_202631.jpg(gniiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii)

20h35 (environ) : Petit speech de présentation, applaudissements et… ça commence ! Et c’est en VOST ! C’est parti pour 1h30 de A Scandal in Belgravia traduit chez nous par Un Scandale à Buckingham. Ne criez pas au scandale (ahahah bis), c’était un changement obligatoire : demandez donc à un français s’il connait le quartier de Belgravia – Buckingham lui parlera bien plus.

21h45 : Aaaaaaah il n’y a plus d’image ! 20 minutes avant la fin et juste après le « Jumbo Jet » de Moriarty. J’ai toujours dit que Moriarty était fort, mais je ne pensais pas qu’avec une rapide apparition à l’écran il bousillerait tout…

22h30 (environ) : C’est fini. Et c’est toujours aussi bien. Voire mieux sur écran géant. Le public semblait content. Ok, vu les réactions, beaucoup devaient être des fans qui avaient déjà vus l’épisode : suffisait de voir le nombre de fois où les gens rigolaient avant même que quelque chose se passe. C’était chouette, mais d’un autre côté ça gâchait un peu le spectacle… Ok, il y a de l’humour dans Sherlock, beaucoup même, mais souvent c’est un humour dramatique qui fait rire mais pas forcément s’esclaffer. Désolée, mais la scène avec Molly, moi elle ne me fait vraiment pas rire… Pouvaient pas se contenter de faire des coeurs avec la main et de couiner en silence comme moi ? Enfin, ce n’est que mon esprit de contradiction qui me reprend…

Arrive alors le moment tant attendu : questions/réponses avec Steven Moffat ! Je n’ai pas retenu toutes les questions, car pour certaines soit elles ne servaient à rien (Q : Qu’est-ce donc que Sherlock aurait bien pu offrir à Watson pour Noël? R : Rien. C’est Sherlock ! Il s’est probablement levé le matin sans savoir que c’était Noël), soit on connaissait déjà la réponse (Que pensez-vous de la version CBS de Sherlock ? R : No comment)(nan mais genre, vous allez pas sur Twitter ou quoi?)

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(trop gentille, je mets même pas de copyright)

Mais il y en avait des biens. Du genre : Pourquoi un tel Jim Moriarty ? Parce qu’Andrew Scott

Parce qu’il voulait quelqu’un de nouveau, de différent, de méconnaissable. Pas le méchant de la nouvelle ou le cliché qu’on voit déjà dans des tas d’autres films. Et puis au départ, nous ne devions pas découvrir qui était Moriarty dans l’épisode The Great Game. Il prévoyait de nous « présenter » que Gay!Jim et pas Moriarty!Jim. Mais Andrew Scott était tellement bon qu’il a finalement décidé de réécrire la scène finale pour faire apparaître Moriarty!Jim. Et bien moi J’APPROUVE A FOND !

Ou encore : D’où vient l’idée d’afficher les textes à l’écran ?

Et bien ça ne vient PAS de Moffat ! Mais de Paul McGuigan, réalisateur de l’épisode The Great Game () le tout premier épisode à avoir été tourné. Il y a beaucoup de textos dans cet épisode, et Paul McGuigan n’aime vraiment pas faire de plan sur les téléphones, alors il a décidé d’incruster les messages à l’écran. Moffat a trouvé cette idée stupide, jusqu’où jour où il est passé dans la salle de montage et a vu ça en action. Il a trouvé ça tellement bon qu’il a finalement inséré ça dans son épisode de A Study In Pink (dont il n’avait pas encore fini le script). Et depuis, tout le monde reprend sa brillante idée.

Ou bien : Que pensez-vous du Sherlock Holmes de Guy Ritchie ?

Au début, en voyant la bande-annonce, il pensait qu’il allait détester mais finalement il a adoré. Toutes les versions fidèles au canon ont déjà été faites, et quitte à faire une nouvelle adaptation de Sherlock Holmes type blockbuster hollywoodien, c’est la bonne façon de faire. Il n’a absolument rien contre, il trouve ça très bien et tant qu’à faire quelque chose, autant y aller radicalement – ce que Guy Ritchie a bien compris.

Et une autre question dont j’ai adoré la réponse : Mais pourquoi faire parler Sherlock aussi vite ?

Parce que personne ne réfléchit aussi vite que Sherlock Holmes. Et puis franchement, a-t-on envie d’un long discours d’explication sur le pourquoi du comment, plein de détails, de longueurs… Non ! On veut savoir vite et bien et passer à la suite. Alors Sherlock parle aussi vite qu’il pense. Et il faut féliciter Benedict pour ça. La question avait été posée par le directeur en charge du doublage.. Moffat lui a dit qu’il compatissait avec le doubleur mais que bon… que dire de Benedict qui doit réciter tout ça, à cette vitesse, SANS LE SCRIPT ! Donc voilà, désolé, mais « no taking back ».

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(A ce moment-là, Mr Moffat essaye de déchiffre les hiéroglyphes sur le carnet de l’interprète)

J’ai filmé les questions/réponses et comptait faire un transcript des réponses. Sauf que chez 3xcusemyfrench quelqu’un l’a déjà fait. Aussi, comme je sais que les 3/4 de mes lecteurs comprennent l’anglais, je vous invite à aller lire l’intégralité des questions et réponses LA BAS.

Vers 23h, fin des questions/réponses. On nous invite à rejoindre le bar et le buffet tandis que Steven Moffat reste dans la salle avec les journalistes. Une vingtaine de minutes plus tard, on voit un attroupement près de la porte de la salle de projection : Steven Moffat est de retour ! Vu le monde autour, vu son air fatigué et vu sa façon de signer, je suis restée dans mon coin (qui était pas si mal: sa femme était derrière moi) – avoir un autographe c’est bien, mais que cet autographe ait une histoire c’est mieux. Et là, j’avais vraiment l’impression d’être de retour à la stage door de Much Ado About Nothing, mais avec cette fois Steven Moffat où l’artiste signe tout ce qu’on lui mettait sous le nez sans vraiment faire attention tellement il est fatigué. Et j’avais encore moins envie quand les gens sont retournés lui demander photos et autographes alors que tout ce qu’il voulait c’était partir…

Finalement, Steven Moffat arrive à partir. On reste encore un peu dans le coin, à attendre notre chauffeur et surtout à attendre l’une des gentilles demoiselles qui m’avaient dit qu’on pourrait prendre les affiches promos après le départ de ce cher Moffat. Sauf que ces affiches (réservées, je tiens à le dire) elles nous sont passées sous le nez, malgré mes protestations et explications. Merci aux membres du forum français. Mais bon, je « rouspète » encore (car, en effet, comme me l’a si gentiment fait remarquer une membre, je n’ai pas arrêté de rouspéter). Enfin, j’ai quand même réussi à récupérer une affiche promo. Et sans oublier de remercier l’une des deux demoiselles en partant. (parce que oui, je rouspète, mais au moins je fais pas les choses en douce et je suis polie)

Enfin voilà. Une excellente soirée, un excellent épisode, un excellent Moffat et tout ça, en excellente compagnie.

Merci une fois encore à France Télévisions pour la très bonne organisation et les invitations. On recommence quand vous voulez ! (Pour la prochaine saison de Being Human ??)

Oh et pour info : à partir de demain, France 4 rediffuse la saison 1, avant d’enchaîner sur la saison 2 les 10, 17 et 24 mars ! Juste avant la sortie du DVD prévue pour le 24 avril !

Blue Jay Way – Fabrice Colin

Titre: Blue Jay Way
Auteur : Fabrice Colin
Editions : Sonatine

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4ème de couverture : Julien, jeune Franco-Américain féru de littérature contemporaine, a perdu son père dans l’avion qui s’est écrasé sur le Pentagone le 11 septembre 2009. La célèbre romancière Carolyn Gerritsen, qui l’a pris en amitié, lui propose d’aller vivre un temps à Los Angeles, chez son ex-mari, le producteur Larry Gordon. A Blue Jay Way, villa somptueuse qui domine la cité des anges, Julien est confronté aux frasques du maître des lieux et à une jeunesse dorée hollywoodienne qui a fait de son désoeuvrement un art de vivre : un monde où tous les désirs sont assouvis, où l’alcool, les drogues et les parties déjantées constituent de solides remparts contre l’ennui. Peu à peu, Julien se laisse séduire par ce mode de vie délétère et finit par nouer une relation amoureuse avec Ashley, la jeune épouse de Larry. Lorsque celle-ci disparait mystérieusement, il doit tout faire pour dissimuler leur liaison sous peine de devenir le principal suspect. Ce n’est que le début d’un terrible cauchemar : très vite, les morts violentes se succèdent, mensonges, trahisons et manipulations deviennent monnaie courante et la paranoïa apparaït bientôt comme la plus sage des solutions…

J’ai fini ma lecture il y a bientôt trois semaines. Et ça fait bientôt trois semaines que je réfléchis à la meilleure manière de parler de ce roman. Aujourd’hui… je ne l’ai toujours pas trouvée. Alors j’ai décidé de reprendre le principe du j’aime/j’aime pas de Saru.

J’aime : la 4ème de couverture.
Un résumé long, plein de détails, mais qui pourtant ne spoile en rien le contenu du roman. A la lecture du résumé on a l’impression de connaître déjà l’histoire et de deviner le dénouement, et pourtant il n’en est rien. Je ne sais pas qui l’a écrit, mais je félicite le rédacteur !

J’aime : Le style.
Le roman fait 480 pages mais on ne les sent pas. J’ai eu un peu de mal à entrer dedans au début, je l’avoue, mais c’est surtout parce que je lis peu de thriller. Le dernier datait de début 2011. Mais au bout de quelques (courts) chapitres, c’est bon, j’étais fichue, j’ai tout enchainé. Fabrice Colin alterne chapitres écrits à la 1ère personne – du point de vue de Julien – et chapitres à la 3ème personne, parlant de personnages que Julien ne connaît pas. Et c’est là l’un des points forts du roman : jusqu’à la fin on se demande qui sont ces personnages, quel est le lien avec Julien, avec les autres locataires de Blue Jay Way.

J’aime : Le huis-clos.
J’ai toujours aimé les huis-clos, ces romans qui se passent à un seul endroit (ou presque), où il se passe énormément de choses et rien à la fois mais sans jamais ennuyer le lecteur. Non seulement ça évite de se perdre parmi les personnages et les lieux (j’adore Wicked, mais alors je vous dis pas le nombre de fois que j’ai dû regarder la carte). Et puis j’aime ce sentiment d’oppression, de suspicion, de doute et de paranoïa qui s’installe au fil des pages.

J’aime : les 100 dernières pages.
Le méchant se révèle petit à petit, Julien et les autres se sentent chaque fois plus épiés, manipulés, il oblige Julien et Carolyn Gerritsen à faire et voir des choses impensables. Il leur fait subir pas mal de choses aussi. Pourquoi ? Par qui ? On ne l’apprend que vers la fin. Et quelle fin d’ailleurs ! On a les réponses à nos questions, mais pas à toutes nos questions. Certaines restent en suspens et d’autres encore ne font qu’être soulevées. On reste dans le vague et même si on a des réponses, on ne comprend pas tout. C’est une fin ouverte à l’interprétation personnelle. J’approuve.

J’aime : La musique.
Chaque fois que je finis un roman de Fabrice Colin, j’ajoute des groupes ou des chanteurs à ma liste de choses à découvrir. Ma culture musicale pour ce qui est des « classiques » et autres indémodables est vraiment limitée. Je me couchais chaque jour plus intelligente musicalement parlant. (Tiens, ça me donne une idée de question pour la soirée de lancement du 8 mars prochain )

J’aime/J’aime pas : Julien.
Je suis arrivée à la fin de mon livre sans réussir à me faire un avis sur les personnages, et plus particulièrement Julien. Ca me plait. J’aime son côté humain, curieux, et j’avoue, j’aime aussi sa paranoïa et sa déchéance. Mais en même temps, je le trouve énervant. Il est apatique les 3/4 du livre, il attend que les choses se passent, j’ai souvent eu envie de le secouer, et ce n’est vraiment que vers la fin qu’il se bouge. Mais en même temps, je le comprends. Il est dans une ville inconnue (ou presque) avec des gens antipathiques et égoistes à souhait, les mauvaises nouvelles s’enchaînent, le sang coule, il réagit comme un humain. Mais en même temps, il… non vraiment, impossible de me faire un avis.

J’aime pas : les pages 184-186.
La souris encore ça va, elle agonisait. Le chien non. Quand je l’ai vu mentionné, j’ai sauté cette page et demi, je savais ce qui allait arriver. Et c’est bien là l’une des rares choses que je ne supporte vraiment pas. Cette page et demi m’a rappelée pourquoi je lisais rarement des thrillers. Je sautais déjà les pages de ce genre dans Level 26, mais là c’est pire, j’ai carrément fait une pause dans ma lecture pour éviter de m’imaginer la scène.

J’aime pas : Ashley et Julien.
Pareil, l’une des raisons qui font que je lis rarement des thrillers. Ok, qu’ils couchent ensemble très bien, raconter tout ce qu’ils font non. Je vois vraiment pas l’intérêt. Encore dans les Succubus de Richelle Mead, ça se comprend, c’est de la romance et le personnage principal est une Succube. Dans ce genre de roman, moins.

Et puis, j’aime aussi Los Angeles, le 11 septembre et le « méchant ». Mais il y aurait bien trop de choses contradictoires et « spoilerisantes » à dire sur chacun des sujets alors je passe.

Enfin voilà. J’aime tout dans ce roman sauf les deux j’aime pas.

Un premier thriller des plus réussis qui me réconcilierait presque avec le genre ! (Et rien à voir,mais sur la page FB du livre, il y a plein de jolies photos.)

Il est sorti aujourd’hui chez tous les bons libraires – vous savez donc quoi faire demain ! Quant à moi, je remercie une fois encore Sonatine Editions, et surtout Fabrice Colin, pour l’envoi. 

o8/o2/12 : Julien LOko [La Dame de Canton]

Je vous avais parlé il y a quelques semaines, au détour d’un billet, de Julien LOko, artiste français pas trop connu (quoique) et dont le Monde de Ronces est des plus intrigants et envoutants.

Et donc Julien était en concert avant-hier soir à La Dame de Canton. Une péniche jonque ! Ca tanguait… 

Et alors ce concert ?? C’était fantastique et surtout trop court ! Mais fantastique quand même.

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Le concert commençait à 20h30, avec Violaine on est donc arrivées vers 20h15. Normal.

On s’installe tranquillement près du bar (comment ça, ça ne vous étonne pas ?) car c’était le meilleur endroit : en haut des petites marches, on était surélevées par rapport aux autres ce qui fait qu’on voyait extrêmement bien la scène. Et Julien nous voyait très bien lui aussi.

Et là, le concert commence. C’est parti pour un peu moins de 2h de chansons joyeusement tristes aux mélodies alternant entre rock et balades. Ne me demandez pas la setlist, je ne la connais pas. Je peux seulement vous dire que sur la quinzaine de chansons, nous avons eu droit à Dans un bocal, extraite de l’album Destino (que vous pouvez écouter ICI ou acheter LA), La Dernière Danse (extraite du spectacle Dracula)(et dont on se serait bien passées); Désert, une reprise de Emilie Simon et bien évidemment, Hallelujah pour clore le concert. Le reste c’était des compositions originales, inédites et qui figureront dans le prochain album qui sortira après Dracula (viiiiite que ça se termine!!)

Pour l’accompagner, Julien avait autour de lui Julien Lamassonne, Aymeric Ribot (Van HelSwing de Dracula) et deux autres super amis, Guillaume Glain et Laurent Lepage (si ma mémoire ne me fait pas défaut). Nous avons aussi eu droit à un joli duo avec Alias Hilsum (danseuse sur Dracula aux multiples talents et qui porte des chaussures hautement compensées).

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Par contre, comme je disais, on se serait bien passées de La Dernière Danse. Alors oui, j’aime cette chanson, – énormément – et Julien la chante terriblement bien, mais voilà, on est venues voir un concert de LOko, pas un showcase de Dracula. Ok, sans Dracula, le concert n’aurait pas fait péniche comble en 3 semaines. Ok ça faisait plaisir de voir enfin le public se bouger vraiment. N’empêche que… Donc oui, les trois pauvres filles qui ont applaudit quand il a dit que « c’était pas du tout ça » qu’il allait chanter, c’était nous ! Fausse joie.

(Et tant qu’on est dans les coups de gueule, j’ai failli balancer ma botte sur les deux idiots qui ont crié ‘Je t’aime Julien’ pendant Hallelujah)(oui désolée, mais amis ou pas de Julien, j’ai trouvé ça très irrespectueux de leur part – surtout sur cette chanson)(déjà qu’ils arrêtaient pas de discuter et rigoler)(et j’ai failli balancer mon autre botte aux deux gamines qui ont passé cette même chanson dos à la scène parce que franchement, quel intérêt d’écouter Julien quand Gregory Deck, Lola Ces, Sebastien Agius, Fanny Fourquez, Florent Torres, Aymeric Ribot & cie sont de l’autre côté ?)

Julien était vraiment comme un poisson dans l’eau, mais hors de son bocal (j’assume le jeu de mots pourri). Très proche du public, il nous faisait participer à chaque chanson (mais certains étaient très peu réceptifs à des moments). Même ceux qui étaient dans le fond. En hauteur. Ouais, je crois qu’avec Celine, on s’est faites griller dès le début. (J’ai toujours dit que c’était important d’être la dernière personne à applaudir !).

Il était heureux et ça se sentait dans toute la jonque ! Il nous sortait des petites blagues pourries dès qu’il en avait l’occasion (le genre de blagues que je pourrais faire quoi) et faisait des pauses syndicales imposées par Aymeric Ribot.

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(Quand je vous disais qu’il nous avait grillées)
(Oui oui c’est moi qu’il regarde dans les yeux)
(Et non je ne me fais pas des films)

Bon par contre, cher Julien, si tu me lis : demander aux gens de sauter sur une JONQUE c’est vraiment une fausse bonne idée. Parce que la jonque elle tangue, alors si les gens sautent, elle tangue encore plus. Et j’ai jamais eu un très bon équilibre vois-tu. Encore moins quand je suis en équilibre sur une barrière.

Une excellente soirée de passée. Un concert magique, de la musique qui donne des frissons, des artistes heureux, une voix envoutante, un public charmé.

Il sera à Lille en avril prochain !
Moi aussi… 

The Amazing Spider-Man [Trailer 2]

(Parce que franchement ça se passe de commentaires)(sauf peut-être de *hiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii*)

(*aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaah*)

(Je ne suis que monosyllabes face à un tel trailer)(pire que pour le premier)(d’ailleurs pour revoir le premier trailer c’est par LA)(ouais, préparez vous dès maintenant, je vais vous en faire manger du Spider-Man d’ici juillet)