Le Monde de Joan

Je ne sais pas pourquoi, mais depuis la semaine dernière, je suis en mode nostalgie. J’étais dans mes recopiages de cours quand j’ai eu une soudaine envie de revoir « Le Monde de Joan » Hop, ni une ni deux, je demande à mon meilleur ami Google de me trouver les épisodes.

Comme elle m’avait manqué cette série ! En 4 ans, j’avais oublié de nombreux détails ! Oubli vite oublié…
Certaines on peut-être eu la chance de voir la série soit lors de sa toute première diffusion sur 13ème Rue ou alors sur TF1 (avant que la chaîne n’arrête la série…), pour les autres, voila une petite présentation rapide :

Le Monde de Joan (Joan of Arcadia en VO) raconte la vie pas tout à fait normal d’une jeune demoiselle de 16 ans, Joan Girardi. Elle vient de s’installer avec toute sa joyeuse famille à Arcadia, son père étant devenu le nouveau Chef de la Police locale. C’est aussi l’occasion pour la famille de passer à autre chose. En effet, un peu plus d’un an auparavant, le fils aîné Kevin a eu un accident de voiture, il est ressorti dans un fauteuil roulant.
Joan avait la vie d’une fille de son âge jusqu’à ce qu’un beau jour, elle rencontre dans le bus un garçon super mignon. Son nom : Dieu ! Non, elle n’a pas d’hallucinations ! Tout le monde peut voir et même parler à ce garçon super mignon, mais personne à part Joan ne sait qu’il est Dieu. A partir de là, sa vie va prendre un sacré tournant. Dieu va lui apparaître sous différentes formes pour lui demander de faire des choses : ça peut aller de faire la lessive, à construire un bateau en passant par s’inscrire à des cours avancés. Toutes ces actions vont avoir non seulement des répercussions sur elle, mais sur tout son entourage. Au début, elle était réticente, mais elle va vite comprendre tout ce que ses actions (jugées bizarres par sa famille) peuvent apporter autour d’elle.

Vous l’aurez compris, c’est un (gros) clin d’œil à Jeanne d’Arc (Joan of Arc en anglais) : Dieu, ses demandes, les répercussions…

Joan of Arcadia traite de sujets tels que la religion (évidemment !), le rôle de la justice, l’amitié, l’amour, le sexe, la vie après un accident, l’alcoolisme…  Des thèmes auxquels nous sommes encore tous confrontés aujourd’hui et qu’on retrouve dans de nombreuses autres séries, mais pas abordé de façon aussi originale. Partir de l’histoire de Jeanne D’Arc et la transposer dans un contexte moderne, c’était vraiment bien pensé !

On s’attache très vite aux personnages que ce soit à Luke, le petit génie scientifique ou alors à Grace, qui se cache derrière sa réputation de anti-tout et qui dit des tas de choses mais ne les pense pas toujours ou encore à Adam, ado dévasté par le décès de sa mère qui rêve de faire une carrière artistique ou même à Joan, qui ne rêve que d’une chose : avoir la vie normale d’une fille de son âge.

On rigole face aux conversations entre Joan et Dieu, on réfléchit quand des thèmes sérieux sont abordés, on pleure quand Joan pleure… et on se dit que les épreuves qu’elle traverse, on pourrait les subir aussi (l’accident de Kevin, la mort d’une amie…).
Et on aimerait des fois voir un type mignon dans le bus qui nous apprendrait qu’il est Dieu, qu’on a le pouvoir de changer les choses (sans pouvoirs magiques) et que notre vie va changer du tout au tout…

Le Monde de Joan a révélé Amber Tamblyn au grand public. Après l’arrêt de la série, elle s’était consacrée essentiellement au cinéma, vous avez notamment pu la voir dans 4 filles et un jean  ou encore dans The Grudge 2, et dans d’autres films mais qui ne sortiront sans doute jamais en France…Elle revient bientôt dans le rôle principal de la série « The Unusuals » (sera-t-elle diffusée en France, telle est la question !)

La série a été arrêtée à la fin de la saison 2, au moment où ça devenait encore plus intéressant : Joan découvrait que Dieu parlait à quelqu’un d’autre, Ryan (joué par Wentworth Miller !) mais que ce dernier refusait de suivre ses directives… Ryan incarnait la mal, et Joan le bien… la suite il faut donc l’imaginer vu que tout s’est arrêté…

Les gens ont dû trouver que c’était une série trop moralisatrice ou trop portée sur la religion… C’est dommage. Elle méritait d’être reconduite pour encore 1 saison, ou au moins de finir avec un dernier épisode digne de ce nom…

Si la série vous intéresse et que vous êtes plutôt bon en anglais, les DVD des deux saisons sont disponibles sur amazon.com, sinon, il est aussi possible de télécharger les épisodes sur internet et de trouver les sous-titres français au même endroit…

Écrit le 5 décembre 2008

Wanted – réalisé par Timur Bekmambetov

Que dire si ce n’est « On retourne le voir ? » Ça faisait 3 mois que j’attendais sa sortie… et j’ai pas été déçue. Je n’ai pas lu les comics, donc je l’ai vu comme un film tout simplement.

Fiche d’identité :

Titre : Wanted

Réalisé par : Timur Bekmambetov

Avec : James Mc Avoy, Morgan Freeman, Angelina Jolie, Terrence Stamp…

Résumé : Wesley Gibson est expert comptable. C’est un type banal, qui mène une vie ennuyeuse, tellement ennuyeuse qu’il en fait des crises d’angoisse. Un soir, dans un supermarché, une demoiselle l’accoste. Elle a connu son père. Il est mort la veille sur le toit d’un building. Bizarre. Son père l’a abandonné quand il avait 1 semaine. Elle lui apprend que son père faisait partie de la Confrérie (The Fraternity) et qu’il était l’un des meilleurs tueurs à gages. Elle en rajoute en lui disant que maintenant, c’est à lui, le banal expert-comptable Wesley Gibson, de prendre la relève et de le venger. Il en a tellement marre de sa vie d’expert-comptable, qu’il envoit tout balader. Le voila embarqué dans une Confrérie de tueurs à gages qui reçoivent leurs ordres d’un métier à tisser le Destin.
Qu’ils soient gentils ou méchants, si le nom d’une personne est donné par le métier à tisser, elle doit être éliminée : « la mort d’une personne peut en sauver des centaines d’autres ».
Wesley va s’en prendre plein la banane… mais il va faire en sorte que les autres s’en prenne tout autant (et plus si affinités.)

Commençons par le commencement : le film en lui-même. D’aucun dirons que le « scénario » était mauvais, je ne peux pas donner mon avis sur le sujet car je ne base pas mes appréciations sur ça.
Cependant, je peux dire que l’histoire est originale bien que difficile à croire, et que le film est bourré d’effets spéciaux. Mais bon, ce n’est pas un film à but didactique mais plutôt « divertissant » et dans « divertissant », il y a « divertir » !

Les effets spéciaux étaient plus qu’à la hauteur ! Sur ce point, chapeau bas l’artiste ! Mon coup de cœur va pour le moment où Wesley passe au dessus de la voiture pour tirer sur le type à travers le toit ouvrant !
Et puis, c’était bien pensé cette histoire d’adrénaline qui décuple l’acuité visuelle, et la cire qui affole les globules blancs et accélère la guérison. Oh, le coup des touches qui sautent du clavier est pas mal aussi. Enfin bref.

Ensuite les acteurs, ou plutôt « l’acteur ».
Plus je vois les films de James Mc Avoy, plus je l’admire. Il est « fantastic ». Je l’ai découvert dans « Narnia », aimé dans « Becoming Jane », adoré dans « Pénélope », et adulé dans « Wanted ». Je sais pas pourquoi, mais j’ai l’impression que les acteurs britanniques sont les plus « brilliant » Ils arrivent à jouer tout et de tout avec toujours autant de talent.

James Mc Avoy a fait un pas de plus dans la cour des grands acteurs. Il n’était pas jusqu’à présent un acteur de films d’actions. Comme il le dit lui-même, » [il] ne mesure pas 2 mètres et ne ressemble pas au héros musclé type ». C’est pour ça que quand le rôle lui a été proposé, il a été séduit… et nous aussi. Son jeu était tout simplement parfait, sur ce point, je n’ai rien de négatif. Il est rentré à fond dans le personnage, et ses réactions ont l’air spontannées et naturelles. Le point négatif que je vois ne le concerne pas directement : la voix française qu’on lui a choisie est atrocement horrible. Elle ne colle pas au personnage. Et en plus, sa vraie voix est beaucoup plus grave. Ah, rien de mieux que la VO.

Après les autres acteurs je les ai trouvés bof. Morgan Freeman en Sloan c’était moyen… Il n’avait pas assez de « classe ». Angelina Jolie en Fox ça passe. Ce n’était pas trop éloigné de Mrs Smith. A choisir, j’ai préféré Le Réparateur (Marc Warren). Lui il avait la classe (peut-être parce que lui aussi est britannique…) !

C’est une chose important je trouve. Jouer dans un film d’action, tirer sur tout ce qui bouge à tout vitesse, et garder la classe, c’est pas donné à tout le monde. Je comprends ce que les gens veulent dire quand ils parlent de la « classe » britannique… (Quoique Matt Damon s’en sort vraiment pas mal dans les Jason Bourne !)

Wanted, c’est un peu comme Matrix. Un film d’action en apparence, mais avec une réflexion psychologique en fond. Il suffit de voir le titre (français) : « Choisis ton destin ».  Ces 3 petits mots résument cette reflexion. C’est aussi présent dans la bande-annonce, et dans le film : « You want to be the sheep, or the wolf ? »  C’est à lui de choisir s’il veut continuer à être un expert comptable avec un copine hystérique, un clavier ergonomique, un traitement à vie pour calmer ses angoisses… ou alors s’il prend sa vie en main, et décide d’être maitre de son destin. C’est de ça que parle le film derrière ses courses-poursuites et ses fusillades : nous sommes maîtres de notre vie, c’est à nous de choisir comment le destin sera.

Écrit le 21 juillet 2008

Sweeney Todd – réalisé par Tim Burton

Ah Sweeney Todd, je m’attendais à un film génial, c’était encore mieux !
Pour résumer en quelques mots : “Excellent et gore à souhait”

Excellent sur le sujet et la réalisation… Et gore à cause du sang et des tartes…
Deja, bravo à Stephen Sondheim pour le spectacle musical ! Fallait y penser quand même : transposer l’histoire de Sweeney Todd, the Demon Barber of Fleet Street en comédie musicale ! (je précise que oui, avant le film de Tim Burton il y a eu le spectacle musicale du même nom (et pléthore d’autres films…)

Tim Burton en a fait un film sombre (dans tous les sens du terme) mais en même temps (pour moi) drôle…. Personnellement, j’ai bien rigolé quand Sweeney tranchait les gorges des gens (me demandez pas pourquoi,ça me faisait sourire c’est tout lol) Et puis les chansons… je les adore !! Dès le lendemain j’ai acheté la BO ! Gros coup de coeur pour ‘Epiphany’ !
Les acteurs se sont surpassés ! Que ce soit en chant ou en comédie. Les mélodies sont envoutantes, et les chansons vous restent dans la tête ( et suivre un cours de littérature anglaise avec ces chansons dans la tête, je vous assure que c’est difficile lol )

Et puis Johnny Depp… tout simplement exceptionnel ! Il sait tout jouer : du pirate déjanté au tueur au rasoir, en passant par le créateur de Peter Pan, il arrive à entrer dans tous les rôles… Vous me direz, c’est le rôle d’un acteur. Oui, mais non ! Croyez-moi, tous les acteurs (et ceux qui prétendent l’être) ne savent  pas jouer toutes sortes de rôles, certains ne le peuvent pas tout simplement… Johnny Depp si. Regardez ses films, admirez et dites-moi ce que vous en pensez !

Enfin bref, un film à voir de toute urgence ! Et si vous n’aimez pas ce genre de films, et bien forcez-vous un peu, vous ne serez pas déçus !

Écrit le 9 mars 2008

Torchwood

De gauche à droite :
Gareth David-Lloyd (Ianto Jones)
Eve Myles (Gwen Cooper)
John Barrowman (Jack Harkness)
Naoko Mori (Toshiko Sato) 
Burn Gorman (Owen Harper)

 

Cette série, j’en suis addict !
C’est ma soeurette qui me l’a fait découvrir. En zappant elle est tombée dessus, et a laissé… au bout de 20 min, j’ai laissé tomber ce que je faisais sur l’ordi pour regarder tranquillement !

Sur quoi porte la série ? La Team Torchwood est chargée d’enquêter sur les phénomènes paranormaux qui ont lieu à Cardiff (Pays de Galles). En effet, Cardiff a été construite sur une faille spatio-temporelle, ce qui donne lieu à d’étranges évènements : des aliens débarquent dans la ville, ainsi que des gens venus d’une autre époque… et ce n’est qu’un début.

Qu’est-ce que la Team Torchwood ? Torchwood est une organisation (absolument pas) secrète, « indépendante du gouvernement et plus autonome que la police ». Il y a plusieurs agences, celle de Cardiff est Torchwood III.
Elle est composée de 5 « agents » :

  • Le « Patron », le Capitaine Jack Harkness, le plus énigmatique : il ne peut pas mourir, et on ne sait à peu près rien sur son passé (enfin, on en apprend un peu plus dans la saison 2),
  • le docteur Owen Harper, comme vous l’avez deviné, c’est le doc de l’équipe, chargé de guérir les blessés et d’autopsier les aliens morts,
  • Toshiko Sato, l’experte en informatique et gadgets en tous genres
  • Ianto Jones, le « secrétaire », disons que quand il n’est pas sur le terrain avec les autres, il est chargé de faire le salle boulot (paperasse, annoncer les mauvaises nouvelles aux familles, commander les pizza, faire le thé, nettoyer quand il le faut les traces laissées par Torchwood…).
  • Au départ, il y avait aussi Suzie, mais qui a été vite remplacée par Gwen Cooper (remplacée car s’est suicidée…), une jeune policière qui découvre l’agence par hasard. Elle a le statut de « chargée des relations humaines »,  car c’est elle qui a le plus d’empathie.

 
Dis comme ça, c’est pas très original n’est-ce pas ? Des aliens, des phénomènes paranormaux c’est du déjà-vu…
Alors qu’est-ce qui rend Torchwood différente des autres séries sur le même thème ? Son côté très adulte. Les réalisateurs ne lésinent pas sur les scènes de violence et de sang. Et côté relations amoureuses, ils sont très « libéraux »… j’irais même jusqu’à dire qu’ils sont tous bi-sexuels… chacun a droit à son petit moment…alors homophobes et fermés d’esprit s’abstenir !
Et puis, il ne faut pas oublier l’humour. Tout est fait et dit avec humour… parfois un humour très particulier, que tout le monde ne comprend pas (surtout dans la VF)… l’humour britannique en somme 🙂

Côté réalisation, il n’y a rien à dire. Les personnages sont « construits » dès le départ, et on sait où ils vont. La série ne tourne pas en rond, et il n’y a jamais d’impression de déjà-vu. Chaque épisode raconte une histoire différente, et chaque épisode va un peu plus en profondeur dans la psychologie des personnages. Et la saison 2 est encore meilleure car se concentre plus sur les personnages que sur les attaques aliens.

Ce que j’aime beaucoup dans la série, c’est que ça se passe à Cardiff (Pays de Galles), ça change des séries qui se passent en Angleterre, ou alors aux Etats-Unis. Ca me donne envie d’aller visiter le Pays de Galles 🙂
Et surtout, c’est des vrais épisodes : ils durent environ 50min, sans la pub (on ne peut pas en dire autant des séries américaines…)

En résumé, une série à voir et revoir (et de préférence en VOst)

Mais un avertissement : âmes sensibles et homophobes s’abstenir…

Ecrit le 28/05/08

Sorbonne Confidential – Laurel Zuckerman

 Ce livre, je l’ai lu d’une traite. Ça faisait un bout de temps que telle chose ne m’était pas arrivé.

 Sorbonne Confidential

Auteur : Laurel Zuckerman

Résumé : Alice Wunderland vient de se faire licencier. Franco-américaine, elle a l’idée de donner des cours d’anglais. Mais elle veut un poste fixe et bien rémunéré, alors elle décide de passer l’agrégation d’anglais. Elle se dit que pour une américaine mariée à un français, ça ne doit pas être bien difficile. Et pourtant, ce n’est absolument pas comme elle pensait…
L’agrégation d’anglais est certes destiné aux amateurs de la langue de Shakespeare (et de Roosevelt, parce que l’américain ça compte aussi). Mais la langue de Shakespeare (et de Roosevelt) enseignée en France.  Un francophone qui apprend l’anglais pour l’enseigner ensuite sait parler anglais… Un anglophone ne sait pas parler anglais en France.

Sorbonne Confidential met en lumière la face cachée de l’agrégation d’anglais. On pourrait se demander si tout ce qu’elle dit est vraiment la réalité.
Étant donné que c’est tiré d’une histoire personnelle (elle a réellement passé le concours) et que Laurel Zuckerman est passé aux infos il y a deux jours, moi, j’y crois.
Il suffit de voir certain(e)s profs d’anglais… ils parlent aussi bien en anglais que je parle en russe (cf un de mes profs de littérature l’année dernière. Je ne citerais pas de nom pour ne pas lui porter préjudice).
A la fin du roman j’ai pensé à deux choses, plutôt contradictoires :
1/ « Et ben, j’ai encore moins envie de passer l’agrégation »
2/ »Je me demande si tout ce qu’elle dit est vrai. Si ça revenait pas aussi cher, j’aurais tenté le concours rien que pour comparer. »

J’ai beaucoup aimé ce livre.
Déjà le sujet est peu banal : les dessous de l’agrégation d’anglais, et en roman s’il vous plait. Ou comment savoir comment se passe le concours, en passant un bon moment.
Ensuite, l’écriture. C’est… comique je dirais. Sa manière d’être, sa manière d’écrire et de décrire. On ne s’ennuie jamais, on n’est pas perdu dans les termes techniques. A la fin, on connait même de nouveaux auteurs !

Un livre à lire dès que vous avez un moment de libre !