Ailleurs.

Gens 2.0 (et autres), au cas où vous vous posiez la question, non, le blog n’est pas abandonné. C’est juste moi qui suis occupée ailleurs : en juillet, je travaillais la journée et je faisais des crêpes party le soir – pas le temps de poster. En août, je suis à 1400km, dans un coin perdu que même Google maps ne connait pas, où les 3 salles de ciné et le cybercentre ont fermé et où je ne capte la 3G que chez ma grand-mère ou bien en fin de journée, dans la chambre à l’étage – pas moyen de poster.

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La vue depuis la chambre. Je suis sûre qu’au fond, on voit l’Espagne.

Mais ça ne me dérange pas. J’avais besoin de faire une pause 2.0, d’être loin de toutes les monomanies ambiantes et de toutes ces choses qui arrivent à me faire envie et à m’insupporter à la fois. Besoin aussi de réfléchir aux prochains billets et à l’autre idée de blog qui me tient à coeur et que j’espère finaliser à la rentrée.

Je n’ai pas encore retrouvé la motivation pour poster par ici (profitez d’ailleurs de ces mots, pas sûr qu’il y ait un autre billet avant la fin du mois) mais ça viendra. Peut-être quand j’aurai fini Coffee Prince (Gong Yoo is love). Ou pas. Quand j’en aurais envie, tout simplement. Comme maintenant : il est 00h41 heure locale, j’ai allumé Patch pour lire vite-fait mes mails et vérifier deux-trois trucs avant d’oublier (encore), et me voilà qui clique sur l’icone Hautetfort.

Pourquoi j’ai cliqué ? Je ne sais pas. Une soudaine envie de dire bonjour, de dire que j’ai (enfin) terminé Once Upon A Time et que j’ai (enfin) regardé Great Expectations (et je suis déçue malgré mon amour pour Douglas Booth), ainsi que Killing Bono (qui est encore mieux ce que je pensais) ; j’ai lu des livres qui font pleurer ; j’ai fait des cupcakes plutôt pas mal et décoré un gâteau d’anniversaire comme les pros ; j’ai pris la voiture toute seule ; j’ai converti ma soeur aux séries coréennes ; j’ai perdu mes cheveux, j’ai bronzé de partout, et bien sûr, j’ai acheté des carnets, des vêtements et des chaussures (mais toujours pas de sac). Oh, et j’ai vu le soleil se lever et se coucher depuis ma fenêtre. 

Aujourd’hui, c’est sortie en famille avant un triplé de concerts gratuits et le feu d’artifice géant mardi soir. On s’ennuie souvent, mais on trouve tout de même de quoi s’occuper par ici.

Si ce n’était pour la fac et Wentworth, j’y resterai bien dans mon coin perdu moi.

[Interlude musical] Umbrella – The Baseballs

C’est fou comme quand on est en vacances, on a encore moins de temps/de motivation pour faire les choses… Je vous dis pas le nombre de billets qui attendent que je les termine (en vrac : sur City Hunter, sur Kaleb de Myra Eljundir, sur The Crimson Petal and the White, sur des mangas…) mais je n’arrive tout simplement pas à m’y mettre… Ca viendra. Un jour. Mais pas demain, parce que demain je vais à OXFORD !! J’ai plein de choses à voir, à faire, à manger…

En attendant, je vous laisse avec ma découverte d’hier soir (merci Pandat adoré) : The Baseballs !

Et The Baseballs c’est quoi ? Un groupe de trois allemands spécialisé dans les reprises version « Rockabilly » ! Autrement dit : ils prennent des chansons hyper connues et en font un « Back to the Fifties » !!!!

Et ça marche nickel. Je suis FAN !

Ils ont fait pas mal de reprises déjà, mais je vous en mets une seule, plutôt d’actualité…


S
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Bon, en fait, je ne résiste pas à l’envie de vous en mettre une autre !

*Dancers Among Us* par Jordan Matter

Je ne sais pas danser. Mais alors vraiment pas ! Pourtant, j’adore la danse – les danseurs me fascinent depuis toujours. Là où moi je m’évade du monde réel via les livres, eux, ils s’évadent à travers la danse. Ils deviennent quelqu’un d’autre, ils sont dans leur monde et ils sont capables de telles prouesses physiques et créatives – je les admire.

L’autre jour, en cherchant des illustrations pour une nouvelle bannière de blog, je suis tombée sur une série de photos de Jordan Matter. Moins de 10 minutes plus tard, j’avais trouvé l’inspiration et ajouté son livre à mon panier Amazon.

Pourquoi ? Parce que ces photos sont parfaites ! Le concept : photographier des danseurs professionnels (et pas que) exécutant des figures au milieu de la « populace« . L’idée lui est venue en 2009, après avoir regardé son fils jouer avec son bus en plastique et avoir assisté à une réprésentation de la Paul Taylor Dance Company(tout est dans son « statement« )

Le nom : Dancers Among Us – tout est dit. La série aurait tout aussi bien pu s’intituler « Dancing Through Life », parce que c’est tout à fait ça : des gens qui dansent leur vie.

C’est beau – tellement beau que j’ai envie de faire agrandir toutes les photos et de décorer mes murs avec !

Petite sélection (réalisée sans trucages) !

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Et celle que je trouve la plus belle – sans pouvoir expliquer pourquoi.

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Marilyn, Elvis, le prince William et moi – Lucy Anne Holmes

Titre : Marilyn, Elvis, le prince William et moi
Titre VO : (Un)like a Virgin
Auteur : Lucy Anne Holmes
Editeur : Plon

Marilyn, Elvis, le Prince Harry & Moi

4ème de couverture : Gracie Flowers a tout pour plaire. Un mètre soixante de charme, d’humour et de tendresse. Rien ne lui résiste : avec sa gouaille et son coeur tendre, elle ferait fondre un iceberg. Enfin, jusqu’au jour où le job qu’elle voulait lui passe sous le nez, son indéboulonnable petit ami la largue du jour au lendemain, sa mère est menacée d’expulsion… Ce jour-là, Gracie Flowers se déchaîne pour s’en sortir avec les honneurs, car elle a surtout un sacré caractère, des rêves, et une voix de sirène qui devrait bientôt résonner hors de sa salle de bain…

Lecteur, si comme moi tu veux lire un roman léger, tendance chick-lit, qui permettra à ton cerveau de se mettre en pause… passe ton chemin !

Avec un tel titre, une telle couverture et un tel résumé, c’est exactement ce à quoi je m’attendais, c’est d’ailleurs pour ça que je l’ai choisi sur Babelio (ça, plus – bien évidemment – le fait que l’histoire se passe à Londres). Sauf que ah !, rien à voir.

Déjà, Gracie n’est en rien comparable aux héroines chick-lit qu’on a l’habitude de rencontrer : elle ne cherche pas le grand amour (elle l’a depuis 10 ans !)(enfin, jusqu’au jour où il part au Canada), elle n’est pas une shopping addict (elle n’a jamais fait d’emprunt et devient malade rien que d’y penser) et ne travaille ni pour un magazine de mode (ou autre), ni pour un journal – non, elle est agent immobilier. Oh et puis : Gracie ne sait pas mentir mais elle sait très bien chanter.

Bref, Gracie voit la vie en rose ! Enfin, jusqu’à ce certain jour où une certaine promotion lui passe sous le nez à cause d’un certain type. Son plan en 5 ans s’effondre… Pour ne rien arranger, son copain se comporte bizarrement, sa mère ne paie pas ses factures, et elle n’a toujours pas eu ses règles… Et d’un coup, le rose, elle ne voit plus très bien ce que c’est comme couleur.

Gracie est une fille vraiment adorable à laquelle on peut s’identifier. Forte et confiante en elle au début, elle va au fil des pages se révéler pleine de doutes. La suite d’évènements désastreux va permettre à Gracie d’ouvrir les yeux et de voir autrement ce qui l’entoure. Elle va ainsi renouer avec de vieux rêves, se rapprocher de sa mère, retomber (vraiment) amoureuse et même se trouver un frère.

Marilyn, Elvis, le prince William et moi c’est une histoire de rêves et de désillusions, d’espoir et de malchance, d’amour et de mort, de plans en 5 ans et de musique. De fait, la musique a une place majeure dans le roman : les parents de Gracie étaient danseurs de salon professionnels, et son père, Camille, ne vivait que pour la musique. Dès son plus jeune âge, il a fait écouter les plus grands artistes à sa fille, et Gracie aimait tellement ces découvertes matinales, qu’elle avait décidé de devenir chanteuse – elle a même passé et gagné plusieurs concours de chants !

Lucy Anne Holmes a su eviter les stéréotypes et écrire un roman sensible qui vous fera rire (et parfois pleurer pour les plus sentimentales, certains passages sont déprimants) et voyager entre Londres et le Pays de Galles. Les personnages secondaires ont autant d’importance que les principaux et sont tout aussi touchants, l’intrigue et le dénouement sont plutôt inattendus (dans le sens : loin des codes du genre), et les nombreuses références musicales rendent le tout encore plus plaisant.

Sans pour autant être un coup de coeur, Marilyn, Elvis, le prince William et moi fût une belle découverte qui m’a fait passer un très bon moment – même si ce moment fût un peu gâché par la traduction.

D’où mon conseil : lisez-le en anglais. La traduction fait mal. Très mal. Ce n’est pas « mal » traduit mais les choix de traduction laissent fortement à désirer. Imaginez donc : pour une lecture plus facile, la traductrice a décidé de convertir toutes les sommes. En clair, Gracie parle en euros alors même qu’elle est au Royaume-Uni. C’est prendre les lecteurs pour des idiots, je trouve. Surtout quand on voit que même dans les romans jeunesses les traducteurs ne convertissent rien (si besoin, ils mettent une note de bas de page). Autre chose qui fait mal : les équivalences culturelles. Souvent, pour une meilleure compréhension, il arrive que le traducteur doivent trouver un équivalent français à un marque ou un magasin. Mais dans ce cas, il faut garder une cohérence avec le texte original : il n’y a ni Tati, ni Castorama à Londres bon sang ! Qu’en France on ne connaisse pas Primark ou Top Shop très bien, mais que le nom du magasin devienne Tati ou Castorama là, NON !
Et puis ne parlons même pas du titre : Elvis et le prince William sont mentionnés une fois, et je ne pas sûre d’avoir lu « Marilyn » quelque part…

Café givré – Suzanne Selfors

Titre : Café Givré
Titre VO : Coffehouse Angel
Auteur : Suzanne Selfors
Editeur : Flammarion (Tribal)

Café Givré

4ème de couverture : « Vous croyez aux signes ? La foudre qui frappe une voiture dont vous sortez à l’instantt, un chat noir qui traverse votre chemin… Vous voyez ce que je veux dire ? Le hasard, peut-être. Moi, je n’y ai jamais cru, à ce genre de trucs. Avant de le rencontrer, lui » Chez Anna est un petit café où le temps s’est arrêté. Katrina y vit paisiblement avec sa grand-mère. Jusqu’au jour où la magie et la poésie s’immiscent dans sa vie.

L’histoire se passe à Nordby, un village scandinavien purement fictif, mais librement inspiré de la vraie ville de Poulsbo (Washington). On y suit Katrina, 16 ans, lycéenne sans talent si ce n’est servir les clients du café de sa grand-mère Anna et faire la conversation aux plus agés. Elle n’a peut-être pas de talent, mais une grande qualité : sa gentilesse. Aussi, lorsqu’un matin avant l’ouverture du café elle voit un jeune homme recroquevillé contre la porte, elle n’hésite pas à lui offrir une boisson chaude et des douceurs – et ce, même si ce type l’effraye un peu… Qu’il soit un psychopathe ou un simple sans domicile, il fait froid dehors, tout le monde devrait avoir droit à un café.

Elle découvrira le lendemain que ce jeune homme n’était ni un psychopathe, ni un sans domicile, juste… un ange. Un messager pour être précise – plus Hermès qu’ange en fin de compte. Malcolm (c’est le nom de l’ange), pour la remercier de sa gentilesse, lui offre ce qu’elle désire le plus au monde. Richesse, célébrité… tout ce qu’elle veut !

Sauf que Katrina est une jeune fille intelligente et réaliste, et elle sait très bien que les grains de cafés enrobés de chocolat ne l’aideront pas à remettre à flots le café de sa grand-mère qui fait de moins en moins de recettes depuis l’ouverture du Java Heaven et ses cafés bios (?) et que le chocolat ne l’aidera pas à réaliser ses rêves.

Mais d’ailleurs, quels sont ses rêves ? Voilà un peu la trame principale du roman : Katrina et ses reflexions sur l’avenir. Vous saviez vous, ce que vous vouliez faire de votre vie à la fin du lycée ? Non ? Moi non plus (encore maintenant je n’ai aucune certitude !). Ses meilleurs amis ont leur avenir tracé : Vincent sera nageur professionnel et Elisabeth vivra de ses nombreux talents artistiques. Mais Katrina, pour quoi est-elle faite ? Cette question, on se l’est tous posée, et c’est ce qui rend ce roman si sympathique : on peut facilement s’identifier à Katrina – qu’on ait 17 ans ou 23 ans.

L’arrivée de ce messager en kilt (oui, Malcolm porte un kilt) va bouleverser la petite vie (pas si) tranquille de Nordby – pour le meilleur et pour le pire. Certains habitants voient le passé les rattraper, d’autres voient l’avenir se dérouler devant leurs yeux, il y a des accidents de voiture, un rat géant, des amitiés brisées, des amours contrariés, des rêves réalisés…

La première chose qui me vient à l’esprit pour décrire le roman est « tout doux ». Il se dégage pendant tout le roman un sentiment de « douceur « et de plénitude, avec ce cadre chaleureux (le café donne envie d’y passer ses journées, la ville d’y vivre) et ses personnages vraiment touchants (j’ai énormément d’affection pour Malcolm, l’ange-messager qui se balade en kilt et croule – littéralement – sous de lourdes responsabilités).

Café Givré de Suzanne Selfors est une petite merveille de roman, où se mêlent café, messagers, pardon, recherche de soi, espoir, amitié et amour bien sûr. En résumé, voilà un Café Givré tout à fait délicieux et que je recommande vivement de goûter !