Marilyn, Elvis, le prince William et moi – Lucy Anne Holmes

Titre : Marilyn, Elvis, le prince William et moi
Titre VO : (Un)like a Virgin
Auteur : Lucy Anne Holmes
Editeur : Plon

Marilyn, Elvis, le Prince Harry & Moi

4ème de couverture : Gracie Flowers a tout pour plaire. Un mètre soixante de charme, d’humour et de tendresse. Rien ne lui résiste : avec sa gouaille et son coeur tendre, elle ferait fondre un iceberg. Enfin, jusqu’au jour où le job qu’elle voulait lui passe sous le nez, son indéboulonnable petit ami la largue du jour au lendemain, sa mère est menacée d’expulsion… Ce jour-là, Gracie Flowers se déchaîne pour s’en sortir avec les honneurs, car elle a surtout un sacré caractère, des rêves, et une voix de sirène qui devrait bientôt résonner hors de sa salle de bain…

Lecteur, si comme moi tu veux lire un roman léger, tendance chick-lit, qui permettra à ton cerveau de se mettre en pause… passe ton chemin !

Avec un tel titre, une telle couverture et un tel résumé, c’est exactement ce à quoi je m’attendais, c’est d’ailleurs pour ça que je l’ai choisi sur Babelio (ça, plus – bien évidemment – le fait que l’histoire se passe à Londres). Sauf que ah !, rien à voir.

Déjà, Gracie n’est en rien comparable aux héroines chick-lit qu’on a l’habitude de rencontrer : elle ne cherche pas le grand amour (elle l’a depuis 10 ans !)(enfin, jusqu’au jour où il part au Canada), elle n’est pas une shopping addict (elle n’a jamais fait d’emprunt et devient malade rien que d’y penser) et ne travaille ni pour un magazine de mode (ou autre), ni pour un journal – non, elle est agent immobilier. Oh et puis : Gracie ne sait pas mentir mais elle sait très bien chanter.

Bref, Gracie voit la vie en rose ! Enfin, jusqu’à ce certain jour où une certaine promotion lui passe sous le nez à cause d’un certain type. Son plan en 5 ans s’effondre… Pour ne rien arranger, son copain se comporte bizarrement, sa mère ne paie pas ses factures, et elle n’a toujours pas eu ses règles… Et d’un coup, le rose, elle ne voit plus très bien ce que c’est comme couleur.

Gracie est une fille vraiment adorable à laquelle on peut s’identifier. Forte et confiante en elle au début, elle va au fil des pages se révéler pleine de doutes. La suite d’évènements désastreux va permettre à Gracie d’ouvrir les yeux et de voir autrement ce qui l’entoure. Elle va ainsi renouer avec de vieux rêves, se rapprocher de sa mère, retomber (vraiment) amoureuse et même se trouver un frère.

Marilyn, Elvis, le prince William et moi c’est une histoire de rêves et de désillusions, d’espoir et de malchance, d’amour et de mort, de plans en 5 ans et de musique. De fait, la musique a une place majeure dans le roman : les parents de Gracie étaient danseurs de salon professionnels, et son père, Camille, ne vivait que pour la musique. Dès son plus jeune âge, il a fait écouter les plus grands artistes à sa fille, et Gracie aimait tellement ces découvertes matinales, qu’elle avait décidé de devenir chanteuse – elle a même passé et gagné plusieurs concours de chants !

Lucy Anne Holmes a su eviter les stéréotypes et écrire un roman sensible qui vous fera rire (et parfois pleurer pour les plus sentimentales, certains passages sont déprimants) et voyager entre Londres et le Pays de Galles. Les personnages secondaires ont autant d’importance que les principaux et sont tout aussi touchants, l’intrigue et le dénouement sont plutôt inattendus (dans le sens : loin des codes du genre), et les nombreuses références musicales rendent le tout encore plus plaisant.

Sans pour autant être un coup de coeur, Marilyn, Elvis, le prince William et moi fût une belle découverte qui m’a fait passer un très bon moment – même si ce moment fût un peu gâché par la traduction.

D’où mon conseil : lisez-le en anglais. La traduction fait mal. Très mal. Ce n’est pas “mal” traduit mais les choix de traduction laissent fortement à désirer. Imaginez donc : pour une lecture plus facile, la traductrice a décidé de convertir toutes les sommes. En clair, Gracie parle en euros alors même qu’elle est au Royaume-Uni. C’est prendre les lecteurs pour des idiots, je trouve. Surtout quand on voit que même dans les romans jeunesses les traducteurs ne convertissent rien (si besoin, ils mettent une note de bas de page). Autre chose qui fait mal : les équivalences culturelles. Souvent, pour une meilleure compréhension, il arrive que le traducteur doivent trouver un équivalent français à un marque ou un magasin. Mais dans ce cas, il faut garder une cohérence avec le texte original : il n’y a ni Tati, ni Castorama à Londres bon sang ! Qu’en France on ne connaisse pas Primark ou Top Shop très bien, mais que le nom du magasin devienne Tati ou Castorama là, NON !
Et puis ne parlons même pas du titre : Elvis et le prince William sont mentionnés une fois, et je ne pas sûre d’avoir lu “Marilyn” quelque part…

7 Comments

  1. À lire en anglais, alors ;)) surtout si c’est plein de références!

  2. Excellente idée ! Il faudrait moi aussi que je jette un oeil à la VO (je suis curieuse de savoir les références originales !)

  3. Je le note et je jetterai d’abord un oeil à la v.o. !

  4. Oh le titre n’est pas un problème en soi, même si c’est vrai qu’avec un tel titre on s’attend à une lecture plutôt légère, très drôle alors qu’en fait pas du tout. Oui il du potentiel, personnellement, je l’avais choisi par dépit et au final j’ai vraiment aimé, j’ai été surprise d’avoir autant aimé même ! Mais oui en anglais, ça sera mieux je pense 🙂

  5. Exactement ! Le roman est bien (je ne pensais vraiment pas accrocher autant !) mais la lecture est un peu gâchée par toutes ces maladresses de traduction… Dommage.

  6. Je trouvais le titre énigmatique, mais s’il n’a rien à voir avec l’ouvrage…Je le note dans un petit coin car il a l’air d’avoir du potentiel. Je vais voir ce que ca donne en anglais plutôt car les choix de traduction ne me semblent en effet pas d’une cohérence folle.

  7. donc si je comprends bien, le livre a l’air vraiment bien… mais les choix de la traductrice et de la maison d’édition laissent plus à désirer.

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