Night School – C.J. Daugherty

Ce qui est bien avec la nouvelle lubie des éditeurs de traduire directement sur manuscrit, c’est que l’attente entre la sortie en version originale et la sortie en version française d’un roman est réduite : Night School est sorti en janvier dernier seulement de l’autre côté de la Manche ! 4 mois plus tard il arrive en France. C’est beau.

Titre : Night School
Auteur : C.J Daugherty
Edition : Robert Laffont/Collection R
Tome : 1/5

Night School 1

Résumé : Allie Sheridan déteste son lycée. Son grand frère a disparu. Et elle vient d’être arrêtée. Une enième fois. C’en est trop pour ses parents, qui l’envoient dans un internat au règlement quasi militaire. Contre tout attente, Allie s’y plait. Elle se fait des amis et rencontre Carter, un garçon solitaire, aussi fascinant que difficile à apprivoiser… Mais l’école privée Cimmeria n’a vraiment rien d’ordinaire. L’établissement est fréquenté par un fascinant mélange de surdoués, de rebelles et d’enfants de millionnaires. Plus étrange, certains élèves sont recrutés par la très discrète « Night School », dont les dangereuses activités et les rituels nocturnes demeurent un mystère pour qui n’y participe pas. Allie en est convaincue : ses camarades, ses professeurs, et peut-être même ses parents, lui cachent d’inavouables secrets. Elle devra vite choisir à qui se fier, et surtout qui aimer…

Night Schoolc’est rien de ce à quoi je m’attendais. Bon, il faut dire qu’à la base, je ne m’attendais à rien de particulier. Mais moi qui suis fan de huis-clos (Sartre excepté) une histoire qui se passe dans un étrange pensionnat au fin fond de la campagne anglaise, j’aime d’office.

Et quand au bout de 300 pages (sur 466) je ne sais toujours pas quel est le grand mystère mystérieux de l’école, j’aime encore plus. Je m’en suis posé des questions pendant ma lecture. Quel est le grand mystère mystérieux de la Night School ? Qu’ont de particulier les rares élèves qui en font partie ? Pourquoi sont-ils autant privilégiés ? Pourquoi semblent-ils être au courant de plein de choses ? Pourquoi sortent-ils la nuit et rentrent-ils blessés ? J’ai cogité pendant les 100 premières pages. Après, j’étais bien trop prise par l’histoire pour réfléchir.

Night School c’est donc l’histoire de Allie Sheridan, 16 ans, rebelle et délinquante depuis la disparition de son frère, qui tague la porte du bureau du principal et fait des crises de panique dans le débarras. Ses parents, ne sachant plus trop comment se comporter avec elle, décident de l’envoyer à Cimmeria, un internat d’un genre particulier. Et là, au bout d’un chapitre, j’étais fichue : notre héroine fait des crises de panique, elle est humaine, elle a des soucis comme vous et moi ! Ce n’est qu’un détail, mais, pour moi, c’est ce genre de détails qui fait toute la force d’un roman (ou d’une série).

Ce qui fait aussi la force d’un roman, c’est son écriture bien sûr. Et sur ce point, C.J. Daugherty a tout d’une grande, alors même que Night School n’est que son premier roman. Je vous le dis tel quel : il ne se passe rien pendant les 3/4 du roman. Mais alors, c’est tellement bien écrit (et traduit!), tellement cohérent, tellement réaliste, tellement bourré de rebondissements et de révélations inattendues, tellement prenant qu’on tourne les pages inconsciemment et sans s’arrêter.

Les personnages aident aussi beaucoup à tourner les pages en continu. A commencer par Allie bien sur, sujette à des crises de panique, et dont la seule particularité est d’être la nouvelle. Elle est souvent agaçante (nan mais Allie, écoute avant de tirer des conclusions), parfois naïve, toujours sympa. Elle ne sait pas où elle est, elle ne comprend pas ce qu’il se passe, mais elle ne cherche pas non plus à tout savoir tout de suite et on ne lui demande même pas de sauver le monde – pire encore, elle n’est même pas attirée par le beau brun ténébreux entouré de mystère que tout le monde évite ! (C’est beau *bis*). Autour d’elle, il y a des amis, des ennemis et des secrets. Elle doute, se pose des questions, et nous, lecteurs, on doute et on se pose des questions avec elle.

Et surtout, nous, lecteurs, on est surpris. Parce qu’on s’attend tellement à des clichés (la gentille qui est en fait méchante, le méchant qui est en fait gentil, l’adorable directrice qui en fait n’est pas si adorable que ça…) que lorsqu’on arrive au moment des révélations on ne peut qu’être surpris et apprécier cette surprise. Et ça, c’est un signe de qualité.

Je n’ose pas vous parlez plus des personnages, ni de l’intrigue car j’aurais peur de trop en dire. Je n’ose même pas vous dire quel est le « genre » exact du roman car ça risquerai de vous gâcher la surprise.

Je finirai juste par un mot sur la fin : ceci est un premier tome, il y en a 4 autres derrière, mais la fin est une fin. Pas un cliffhanger. Non, une fin. Une fin tout à fait correcte, qui permet de patienter tranquillement jusqu’au tome suivant. Le genre de fin qu’on aime, parce qu’en refermant le livre on se dit avec satisfaction : « haaaan c’était bien », plutôt que « raaaah mais c’est quoi cette fin ?! Bon sang, la suite ne sort que dans 1 an ! ». Le truc bien chiant donc. (Tiens, le même type de fin que dans Starters !)(Simple hasard ou fait exprès de la Collection R ?)

Night School sort le 10 mai prochain ! Si vous voulez de la nouveauté et surtout de d’originalité, n’hésitez pas 🙂

Oh et un dernier conseil : ne faites pas d’hypothèses pendant votre lecture, vous risquez d’avoir faux sur toute la ligne. Ne réfléchissez pas, contentez vous de lire !

Swap Victorien : le colis

Vous vous souvenez du Challenge Victorien organisé par Arieste n’est-ce pas ? Et bien Lena avait de son côté profité de l’occasion pour organiser le swap assorti. Auquel j’ai participé donc. Et j’ai reçu mon colis, préparé par Miss Leo.

Et une chose est sûre : j’ai été gatée ! Trop gâtée même !

Déjà surprise, en ouvrant le colis : la Reine Victoria herself a participé aux festivités !

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Ohlalalala mais il y a quoi dans tous ces paquets dont le contenu est joliment commenté par la reine ?!

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  • Des livres :
    • Aristote à l’heure du thé de Oscar Wilde
    • Angelica de Arthur Phillips
    • Code 1879 de Dan Waddell
  • Du thé Margaret’s Hope du Palais des thés et des bonbons qui piquent (et dont la fin approche)
  • Un DVD : Tess of the D’Urbervilles que je voulais depuis…euh… très longtemps : il y a Eddiiiiiiiiiiie ! Excellent choix donc *o*
  • Des goodies emballés dans un adorable sac « Gorjuss » :
    • Un memo block Gorjuss
    • De l’huile pour les mains qui sent la rose sauvage
    • Un magnifique carnet « Charlotte Brontë » (je voulais en acheter un du genre depuis un certain temps mais je n’arrivais jamais à me décider sur la taille, ni si je prenais le Charles Dickens ou William Shakespeare)(et je ne pensais même pas au Charlotte Brontë vu que j’en avais jamais trouvé)

Et puis bien sûr, une carte (Gorjuss là encore ^^). Ou devrais-je dire DEUX cartes : cette chère reine a tenu aussi à m’écrire un adorable petit mot !

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Voilà, voilà. J’aime mon colis. Tout est PARFAIT ! MERCI MILLE FOIS MISS LEO (et Victoria !)

Starters – Lissa Price

Je ne m’en suis jamais caché, je ne suis vraiment pas une adepte de la dystopie. Mais, je suis très curieuse et toujours prête à faire de nouvelles découvertes. Aussi, quand on m’a proposé de recevoir Starters de Lissa Price, malgré son côté dystopique, j’ai laissé la partie curieuse de mon cerveau parler et j’ai accepté.

Titre : Starters
Auteur : Lissa Price
Editeur : Robert Laffon – Collection R
Tome : 1/2

Starters - Lissa Price

Résumé : Dans un futur proche : après les ravages d’un virus mortel, seules ont survécu les populations très jeunes ou très âgées : les Starters et les Enders. Réduite à la misère, la jeune Callie, du haut de ses seize ans, tente de survivre dans la rue avec son petit frère. Elle prend alors une décision inimaginable : louer son corps à un mystérieux institut scientifique, la Banque des Corps. L’esprit d’une vieille femme en prend possession pour retrouver sa jeunesse perdue. Malheureusement, rien ne se déroule comme prévu… Et Callie réalise bientôt que son corps n’a été loué que dans un seul but : exécuter un sinistre plan qu’elle devra contrecarrer à tout prix !

J’ai eu du mal à rentrer dedans, j’ai trouvé la mise en situation longue et pas très claire. Mais Callie est une fille qui assure et on s’attache vite à elle, au point qu’on a envie de continuer à tourner les pages. Ce qui est une bonne chose car à partir de la page 96 (très précisément) le roman prend en nouveau tournant à partir duquel il devient impossible de s’arrêter ! (sachant que le roman fait 449 pages, 96 pages avant que ça démarre, c’est raisonnable)

En effet, on se rend vite compte qu’avant d’être un roman de science-fiction, Starters est surtout un thriller ! Avec tout ce que ça engendre d’action, de complots, de trahison, de faux-semblants… Et ça, j’ai énormément apprécié ! Au final, l’aspect science-fiction/technologie du futur ne sert que de base à une intrigue bien plus complexe, mais aussi bien plus réaliste et crédible (voire actuelle car elle s’ancre bien dans un monde réel où souvent, l’apparence l’emporte sur tout le reste…)

Car oui, malgré son caractère dystopique, Starters est crédible de la page 96 à la fin ! Et cela tient en grande partie à ses personnages – et surtout Callie. Elle est le personnage principal et la grande force du roman. Callie survit dans la rue depuis un an maintenant et ne vit que pour son petit frère malade de 7 ans. La vie à la dure a fait d’elle une battante. Pas une guerrière, juste une battante, avec ses faiblesses et surtout ses forces. L’une d’elles étant son cerveau qu’elle sait utiliser à bon escient (même quand il y a quelqu’un d’autre avec elle…). Elle ne prend pas les faits pour acquis et cherche à avoir toutes les informations avant de se faire un avis sur une question.

En plus du personnage de Callie, tellement juste dans ses actes et pensées et crédible qu’on peut s’y identifier (Lissa Price a d’ailleurs refusé de donner des indications sur la couleur de cheveux ou des yeux de Callie pour, justement, permettre aux lecteurs de s’imaginer leur propre Callie), ce qui m’a vraiment plu dans le roman c’est le style de l’auteur. Lissa Price est scénariste à la base, et ça se voit : les faits racontés sont cohérents et les descriptions tellement détaillées qu’on peut très facilement se représenter les scènes.

Lissa Price évite tous les clichés qui me rebutent en temps normal : l’héroine « guerrière », seule contre tous et chargée de sauver le monde (Callie ne doit pas sauver le monde et surtout, elle n’est pas seule), l’histoire d’amour impossible (l’histoire d’amour ici n’est qu’en toile de fond, pas impossible même si basée sur des mensonges, et surtout – joie – inattendue !), les personnages qui souffrent et/ou meurent juste parce ça fait bien et que ça rend l’histoire plus « OMG! » (dans Starters, on a des personnages qui souffrent et/ou meurent, mais seulement quand c’est nécessaire) et les révélations finales qui clôturent le roman sur un cliffhanger_de_la_mort_qui_tue (attention spoilers : le tome se finit bien et même pas sur un gros cliffhanger!)

Avec Starters, Lissa Price nous offre un roman original, intrigant, vraisemblable et terriblement prenant – à lire ! Le tome 2 est prévu pour décembre 2012. Je serai là !

En attendant, je vous laisse découvrir la bande-annonce :

(Et parce que je le trouve vraiment bien fait, je vous invite aussi à aller faire un tour sur le site français de la duologie : vous pouvez y trouver une nouvelle inédite et télécharger le 1er chapitre)

 

Merci à Karen B. pour l’envoi 🙂

The Promise (Le Serment)

Le Serment réalisée par Peter Kosminsky. Cette mini-série de 4 épisodes de 1h30, nous emmène sur les traces de Erin Matthews (Claire Foy, admirable), jeune anglaise, qui part elle-même sur les traces de son grand-père Leonard « Len » Matthews (Dominic Cooke, magistral), ancien soldat britannique ayant servi pendant la Seconde Guerre Mondiale et envoyé ensuite en Palestine, un territoire qui fut sous mandat britannique de 1923 jusqu’au retrait des troupes, en 1948.

(suite…)