Une place à prendre – J.K Rowling

Une place à prendre - JK Rowling

Parlons peu, mais parlons bien : j’ai trouvé ça chiant. Vraiment, il n’y a pas d’autre mot.

L’intrigue est mince : Barry Fairbrother est mort. Sa mort (pas si) anodine va avoir de nombreuses répercussions dans la vie des habitants de Pagford (et de certains de Yarvill) : les secrets de chacun vont être dévoilés au grand jour.

J’ai failli le lâcher à de nombreux moment. J’ai lutté, vaillamment, pour arriver au bout. C’est simple, j’ai trouvé que Une place à prendre c’était 680 pages de vide. Pendant toute ma lecture, je me suis posée la même question « Pourquoi a-t-elle écrit ce roman ? » Etait-ce pour prouver à tout le monde qu’elle pouvait écrire autre chose que Harry Potter ? Alors oui, c’est vrai, elle peut écrire autre chose. Mais c’est sans intérêt : il n’y a aucune originalité dans Une place à prendre.

Comédie de moeurs, tragédie teintée d’humour noir, satire féroce de nos hypocrisies sociales et intimes – de bien jolis mots mais encore aurait-il fallu que le fond soit aussi attirant que la forme. L’ensemble est grossier, poussif, exagéré, et surtout, stéréotypé. (suite…)

Street Dance 2 | Max Giwa et Dania Pasquini

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Street Dance 2 reprend le principe du mélange des genres qui avait fait le succès du premier opus: après le classique, voilà la salsa ! La ville change aussi : on quitte Londres pour Paris !

Pour faire le lien entre les deux films, on retrouve le génial Eddie qui s’est auto-promu manager de Ash. Ash, c’est un Pop Corn Boy et street dancer qui a eu l’audace de défier l’un des meilleurs street danseur et qui s’est rétamé. Eddie maitrise la street danse et il sait que Ash peut le battre… mais il faut plus d’expérience, et un crew digne de ce nom ! (suite…)

Confusion – Cat Clarke

Un billet confus pour un roman qui l’est tout autant. Désolée, difficile de faire mieux, positif et négatif se mêlent dans mon esprit, impossible de me faire un avis définitif.

Titre : Confusion
Titre VO : Entangled
Auteur : Cat Clarke
Editeur : Robert Laffont / Collection R

Confusion - Cat Clarke

Résumé : Grace, 17 ans se réveille enfermée dans une mystérieuse pièce sans fenêtres, avec une table, des stylos et des feuilles vierges. Pourquoi est-elle là ? Et quel est ce beau jeune homme qui la retient prisonnière ? Elle n’en a aucune idée. Mais à mesure qu’elle couche sur papier les méandres de sa vie, Grace est frappée de plein fouet par les vagues de souvenir enfouis au plus profond d’elle-même. Il y a cet amour sans espoir qu’elle voue à Nat, et la lente dégradation de sa relation avec sa meilleure amie Sal. Mais Grace le sent, quelque chose manque encore. Quelque chose qu’elle se cache.

Je suis comme Grace : quelque chose manque en effet. Le début du roman part vraiment bien : comme Grace, on nage en pleine « confusion ». Où est-elle ? Qui est Ethan ? Que lui veut-il ? Comment en sait-il autant sur elle ? Sauf qu’on a bien trop tôt les réponses à nos questions. Enfin, je devrais plutôt dire qu’on « comprend » les réponses : rien n’est dit clairement, mais les sous-entendus sont suffisament explicites pour qu’on comprenne qui est Ethan.

Et c’est à partir de ce moment-là que le charme est rompu. La révélation sur Ethan faite, les 100 dernières pages ne sont que la confirmation de ce que l’on sait déjà. Et malheureusement, la fin devient alors tellement prévisible que l’on referme le livre en se disant « tout ça pour ça ».

Malgré tout, Confusion reste un livre à lire, si ce n’est pour son intrigue, au moins pour les personnages et surtout le style. Ce n’est pas un roman à genre, c’est un roman, tout simplement. Un roman « vrai », avec des personnages ordinaires à qui il arrive des choses ordinaires. Mais Cat Clarke sait écrire : elle a construit son histoire et ses personnages de telle façon que, même si on se doute déjà de ce que la suite nous réserve, la façon de le raconter, nous pousse à tourner les pages, encore et encore. La traductrice Alexandra Maillard y est aussi pour beaucoup, il faut le dire : quand il s’agit de style et de version française, écriture et traduction ne vont pas l’une sans l’autre.

Et il y a les personnages…
Grace est typiquement le genre de filles que je comprends mais n’accepte pas. Je comprends son envie de fuite et de liberté, pourquoi elle rejette sa mère et boit jusqu’à l’ivresse, je peux même comprendre son envie de suicide. Je comprends tout cela, mais ne l’accepte pas. Parce que je trouve que c’est une attitude puérile et lâche. Peu importe le contexte, les épreuves qu’elle a dû traverser, la trahison qu’elle a subit… au final, avec une telle attitude, ce sont tous les autres qui gagnent – ceux qui l’ont déçue, trahie, blessée… Life’s a bitch, tout le monde le sait. Mais il faut l’affronter telle qu’elle est, lui rendre la pareille, ne pas choisir la fuite ou le suicide – la facilité en somme. Je n’aime pas ce genre de personnages – ni de personnes « réelles » d’ailleurs – mais pourtant, je me suis attachée à Grace. Parce ses airs rebelles, son attitude cynique et jem’enfoutiste ne sont qu’une façade, un moyen de cacher son impossibilité à s’attacher, car justement elle s’attache trop... Son père était son héros; son amitié avec Sal était fusionnelle; sa relation avec Nat lui était indispensable. Tout donner et avoir le sentiment de n’avoir que mensonges, secrets et incompréhension en retour fait mal. Et je sais de quoi je parle…

Et puis Sal et Nat – la meilleure amie et le petit copain. La relation qu’entretien Grace avec chacun d’eux est touchante, émouvante mais surtout dangereuse, pour la raison invoquée plus haut : Grace s’attache trop. Sal est plus qu’une meilleure amie pour elle, plus qu’une soeur même. Quant à Nat, il est sa raison de revivre. Littéralement : Nat est arrivé au moment où Sal s’éloignait et où Grace se sentait chaque fois plus au bord du gouffre. Avec lui dans le coin, elle avait une raison de se lever le matin. On les aime et en même temps on les blame ces deux-là. Si le comportement de Sal peut être acceptable, celui de Nat est vraiment intolérable. Au final, seul Devon mérite vraiment qu’on s’attache à lui : c’est le seul qui soit « vrai ».

Sur la quatrième de couverture, il est marqué « le roman qui a bouleversé l’Angleterre« . Je comprends pourquoi : Confusion ne laisse pas indifférent (du moins, pendant la lecture, une fois le livre fini, il est facile de passer à autre chose). Cat Clarke aborde subtilement des thèmes graves et récurrents chez certains jeunes : l’ivresse, la dépression, le suicide… sans jamais porter de jugement. Cat Clarke se plait à faire souffrir son personnage principal toujours plus. C’est à la fois dérangeant et passionnant…

PS : C’est un tome unique !! (C’est tellement rare dorénavant, qu’il est important de le souligner !)

Street Dance | Max Giwa et Dania Pasquini

Lors de la dernière opération Cinétrafic, parmi les DVDs proposés, il y avait Street Dance 2. C’était l’occasion idéale pour – enfin ! – regarder le premier film qui était dans ma wishlist Amazon depuis un sacré moment !

Titre : Street Dance
Réalisé par : Max Giwa et Dania Pasquini
Avec : Nichola Burley, Richard Winsor, Charlotte Rampling, George Sampson…

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Synopsis : Alors que Carly et son groupe de street dance viennent de se qualifier pour la finale des championnats anglais, le sort s’acharne sur la formation avec le départ de l’un des membres et la perte de leur salle de répétition. C’est alors qu’Helena, une prof de danse classique, leur propose un marché : ils pourront répéter dans le luxueux studio de danse de l’Académie de Ballet si Carly accepte de partager sa passion avec ses élèves. Entre les deux univers, le choc sera détonnant à plus d’un titre…

Street Dance pourrait se résumer par « quand la street dance rencontre le classique« . Les Step Up 1 & 2 avaient déjà effleuré le sujet, Street Dance l’a consolidé : l’important ce n’est pas le style, c’est la danse et toutes les danses peuvent fusionner.

J’aime les films de danse. Le principe a beau être le même à chaque fois je ne m’en lasse pas. L’histoire est prévisible dès le synopsis : un groupe, un concours, un problème. Et dans 98% des cas, le groupe gagne bien évidemment le concours. Rien de spoilant donc à vous dire qu‘il en va de même ici.

Mais Street Dance a quelque chose de plus que les autres films du genre n’ont pas : l’histoire se passe à Londres ! Il n’en faut pas beaucoup plus pour me convaincre ! Ajoutez à cela un choc des cultures et c’est bon, je suis conquise.

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Enfin, pas tout à fait conquise : il faut aussi que les personnages soient sympas et les chorégraphies à la hauteur. Pour ce qui est des chorégraphies, ils auraient pu faire beaucoup mieux. D’ailleurs, par rapport à la prestation finale, on retiendra essentiellement la performance des danseurs classiques, ce sont vraiment eux qui ont fait tout le boulot.

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Mais les personnages sont sympas – et les acteurs excellents. Quand on sait que pour la plupart, c’était là leur premier « vrai » rôle (George « Eddie » Sampson et  Richard « Tomas » Winsor en tête), la performance vaut d’être soulignée. Comme je le disais, j’ai vu de nombreux films du genre, et souvent, les acteurs ont autant d’expression qu’un navet – j’ai donc été plus qu’agréablement surprise de voir qu’ici, ils s’en sortaient vraiment bien. Mais en même temps, ils sont britanniques – alors, évidemment, ceci explique cela (car oui, être britannique suffit pour avoir du talent, c’est bien connu)(enfin, dans 95% des cas en tout cas). Et puis, c’est toujours un plaisir de revoir des têtes connues, surtout quand on ne s’y attend pas (Patrick Baladi !).

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En bref, un film de danse dans les règles de l’artpas de réflexion, juste de l’admiration. Une fois de plus, un film qui vous donnera tout simplement envie de danser.

Et petit bonus, juste parce qu’Eddie, il rocks !

 

Demain, on parlera de la suite 🙂 (qui est meilleure sur certains points, moins sur d’autres)