Fiche d’identité :
Titre : Harvey Milk ( Milk en VO)
Année : 2008
Réalisé par : Gus Van Sant
Avec : Sean Penn, Emile Hirsch, James Franco, Josh Brolin…
Résumé : Le film retrace les huit dernières années de la vie d’Harvey Milk. Dans les années 70, il fut le premier homme politique américain ouvertement gay à être élu à des fonctions officielles, à San Francisco en Californie. Son combat pour la tolérance et l’intégration des communautés homosexuelles lui coûta la vie. Son action a changé les mentalités, et son engagement a changé l’histoire.
Je n’ai jamais été très fan des films de Gus Van Sant (enfin à part Will Hunting, mais c’est parce que Matt Damon jouait dedans). Je les ai toujours trouvés « particuliers ». Le dernier film que j’ai vu de lui c’était Paranoid Park (et encore c’est parce que j’avais eu des invitations!) et j’ai bien cru que j’allais m’endormir… Il durait 1h40 environ, mais j’ai eu l’impression que ça avait été le double !
Mais là, j’étais bluffée ! Par les acteurs, la réalisation, le sujet… tout quoi !
Dès les premières minutes on entre dans le vif du sujet. Et dès les premières minutes on s’attache à ce petit gars qui le jour de ses 40 ans se rend compte qu’il n’a rien fait de sa vie, et qui décide du jour au lendemain de tout plaquer pour partir vivre à San Francisco avec son amoureux.
Mais être homosexuel, dans les années 70 c’est un crime. Entre les descentes dans les bars qui leur étaient réservés et les passages à tabac qu’ils subissaient, ils ont énormément souffert. Certains en sont morts. Leur crime ? Ne pas aimer de la même façon que nous.
Harvey Milk est tombé dans la politique bien par hasard. Au début, c’était plus pour s’amuser qu’autre chose (enfin c’est ce que j’ai ressenti). Mais, avec ses amis, il s’est vite rendu compte que beaucoup de personnes les soutenaient. Et à partir de là, tout s’est enchaîné. Chaque année il se présentait aux élections municipales et à chaque fois il perdait de quelques points.
Jusqu’au jour où…
Ce jour là peut se résumer en une célèbre phrase : « Un petit pas pour l’homme, un grand pas pour l’humanité« .
Gus Van Sant a eu la brillante idée de mêler film et images d’archives. Et grâce à ça, on adhère encore plus rapidement à leur cause. J’ai été choquée de voir ce que les homosexuels de l’époque subissaient. Encore aujourd’hui j’ai du mal à comprendre toute cette haine envers eux. Ils ne s’en sont jamais pris aux hétérosexuels, pourquoi faire le contraire alors ?! Que ce soit à l’époque ou de nos jours, ils n’embêtent personne. « Nous sommes tous nés libres et égaux en dignité et en droits »
Les acteurs sont époustouflants. Que ce soit Sean Penn, Emile Hirsch ou encore Bouffon Vert Junior James Franco. J’admire les acteurs qui osent jouer des rôles d’homosexuels – surtout quand ils ne le sont pas eux-mêmes…
Sean Penn est grand. Sean Penn est génialissime. Sean Penn est Harvey Milk. Son Oscar est plus qu’amplement mérité ! Il est littéralement entré dans la peau de ce militant gay dont la vie changea l’histoire. Militant qui mérite d’être plus connu. J’avoue qu’avant la sortie du film, je n’avais jamais entendu parler de lui… L’autre jour au Salon du livre je suis passée 4 fois devant une de ses biographies… et j’ai réussi à résister à la tentation de l’acheter *fière de moi je suis* mais je vais me pencher un peu plus sur son histoire!
Vous savez ce qui m’a le plus horrifié dans l’histoire de Harvey Milk ? Son assassinat.
Il n’a pas été assassiné parce qu’il était gay.
Ni parce qu’il était politicien.
Non. Il a été assassiné parce que le conseiller municipal Daniel White était jaloux que les gens l’aiment bien. Et parce que Daniel White souffrait d’une mauvaise alimentation…
Plaque commémorative à San Francisco
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PS : Chinchilla et Trillian aussi l’ont vu :o)