De quoi ça parle ?
C’est le choc de deux Angleterre que le roman nous invite à découvrir : le Sud, paisible, rural et conservateur, et le Nord, industriel, énergique et âpre. Entre les deux, la figure de l’héroïne, la jeune et belle Margaret Hale. Après un long séjour à Londres chez sa tante, elle regagne le presbytère familial dans un village du sud de l’Angleterre. Peu après son retour, son père renonce à l’Eglise et déracine sa famille pour s’installer dans une ville du
Nord. Margaret va devoir s’adapter à une nouvelle vie en découvrant le monde industriel avec ses grèves, sa brutalité et sa cruauté. Sa conscience sociale s’éveille à travers les liens qu’elle tisse avec certains ouvriers des filatures locales, et les rapports difficiles qui l’opposent à leur patron, John Thornton…
J’ai eu un peu de mal à accrocher avec le livre, et j’ai eu peur que ça soit la même chose avec la mini-série…Que nenni !!!
J’ai trouvé le John Thornton de Richard Armitage vraiment envoutant… Et qu’il correspondait parfaitement à l’idée que je m’en faisais en lisant le livre, il était juste un peu plus violent que je ne l’aurais imaginé… Il est aussi beaucoup plus attachant. Surtout dans la 4ème partie – qui est sans aucun doute ma partie préférée et que je pourrais voir et revoir sans lasse.
J’aime beaucoup John Thornton, autant dans le livre que dans la mini-série. Il est déterminé, il sait ce qu’il veut et il fera ce qu’il faut pour y arriver. Mais en même temps, il est raisonnable, intelligent, attentionné, patient… (serait-ce l’homme idéal?! )
Et sinon, je sais pas pourquoi, mais lorsqu’il souriait, j’ai la phrase « Lorsque le sourire, rare et éclatant, jaillissait d’ un coup, on avait l’ impression d’ une brusque apparition du soleil » qui me vient tout de suite à l’esprit.
(Lambtoniennes, interdiction de faire une syncope !!)
J’ai aussi beaucoup plus aimé la Margaret de la série que celle du livre. Je l’ai trouvé forte et déterminée et non pas pleurnicheuse comme dans le livre (me tapez pas). Même si elle pleurniche beaucoup (elle pleurniche même quand elle se rend compte qu’elle aime Riri Mr Thornton!) je trouve que Margaret Hale est une vraie « héroine ». Elle a perdu en l’espace de très peu de temps toutes les personnes auxquelles elle tenait plus que tout, mais jamais elle ne flanche ! Jamais elle ne se laisse aller au desespoir. Elle relève la tête et regarde vers l’avenir.
Daniela Denby-Ashe a un jeu tout en finesse et un regard très expressif. Elle incarne à la perfection la Margaret que je m’imaginais, alliant douceur et determination.
J’ai trouvé dans l’adaptation ce qu’il manquait dans le livre : un approfondissement dans les relations entre les personnages. Surtout entre Higgins et Thornton : j’aime beaucoup la relation d’amitié qui nait doucement entre eux, les scènes avec le petit étant particulièrement émouvantes. C’est dommage que Elizabeth Gaskell soit allée un peu vite sur cette amitié dans le livre….
Le Nicholas Higgins de Brendan Coyle est lui aussi beaucoup plus attachant que dans le livre. Il est moins aggressif, plus sage, et on sent qu’il éprouve un profond respect et une grande admiration envers Margaret… mais aussi envers Mr Thornton.
J’ai aussi été très touchée par Mme Thornton, jouée par Sinead Cusak. Deja dans le livre les passages entre elle et son films étaient émouvantes, mais les « voir » les rends encore plus belles… Mme Thornton est une femme dure, sèche, qui ne montre ses sentiments à personné excepté son fils… Elle est fière de lui, elle l’admire… elle l’aime plus que tout au monde.
Les acteurs sont remarquables, et font passer beaucoup d’émotions par leur jeu (Noooon, je ne pense absolument pas à la fameuse scène du « Look back at me », je pense à celle en dessous là !.)
Concernant la réalisation, je l’ai trouvée magistrale. Les scènes dans la manufacture avec le coton volant dans tous les sens sont splendides, et le fait de tourner en lumière naturelle (ou se voulant naturelle) en fait que renforcer l’aspect « lugubre » de Milton. Les scènes à Helstone se déroulent quant à elles sous un soleil radieux, le contraste entre les deux villes et les deux atmosphères n’en est que plus frappant !
Certaines scènes ont été ajoutées, d’autres modifiées, et d’autres encore enlevées ou réduites, mais ça ne fait que rendre la mini-série meilleure qu’elle ne l’est ! Les réalisateurs ont su rendre le « ton » de l’histoire d’Elizabeth Gaskell tout en y apportant une petite touche personnelle.
J’ai trouvé cette adaptation vraiment sublime, et si j’osais je dirais que je la trouve même meilleure que le livre…
Et comme je suis une gentille fille, je vous offre de quoi faire une syncope ^^
Ooooh encore un peu et j’oubliais de parler de la musique de Martin Phipps… En fait non, je ne vais rien dire, juste vous laisser écouter!