Après des mois (des années !) d’attente, New World Order le premier épisode de The Falcon and the Winter Soldier est enfin en ligne. Au moment où j’écris cet article, j’ai regardé l’épisode 5,5 fois (le 0,5 c’est pour les quelques scènes spécifiques).
Et mon avis n’a toujours pas changé : c’est tout ce que je voulais et même plus encore.
Bien évidemment, tout ce qui suit comporte des spoilers sur l’épisode.
Malcolm Spellman, le scénariste principal de la série a expliqué dans une interview à Variety que Kevin Feige tenait à ce que Sam et Bucky soient introduits séparément. Ce qui explique pourquoi ils n’ont aucune scène ensemble de tout l’épisode – ce choix a d’ailleurs étonné pas mal de monde. Personnellement, je trouve que prendre un épisode entier pour poser les personnages, nous les présenter individuellement, chacun de son côté, vacant à ses occupations, est la meilleure idée qui soit. Sam et Bucky font partie des personnages les plus intéressants du MCU et ils méritaient vraiment d’avoir davantage de temps d’écran.
The world’s broken. Everybody’s just looking for somebody to fix it. – Rhodes
Je savais que la série aborderait des thèmes importants, mais je ne pensais pas que les scénaristes frapperaient aussi fort dès le premier épisode.
Tout d’abord cette réflexion autour de ceux qui ont disparu/ceux qui sont restés. 5 ans c’est long, beaucoup se sont faits à leur nouvelle vie… Je ne pensais pas qu’ils iraient jusqu’à sous-entendre que c’était mieux finalement s’ils n’étaient pas revenus et qu’ils sont désormais un poids pour ceux qui ont survécu.
Et puis toutes ces micro-agressions envers Sam, qui a sauvé le monde à plusieurs reprises, à qui on refuse un crédit mais demande un selfie. C’est cool d’être un héros, mais c’est vite oublié dès qu’il est question d’argent. Comme s’il ne se sentait pas déjà assez trahi, il se rend compte que le gouvernement ne voulait pas le bouclier pour honorer la mémoire de Steve, mais bien parce qu’ils prévoyaient déjà le donner à John Walker.
Sam est un personnage tout en nuances. C’est un soldat oui, mais c’est aussi un frère, un fils, un oncle. Et c’est ce qui en fait le digne successeur de Steve. Mais il est noir et sa couleur de peau prévaut sur ses actions héroïques. Je n’étais pas prête à voir Sam aussi blessé, avec les larmes aux yeux trois fois en l’espace de 43min.
This is new for me. I didn’t have a moment to deal with anything, you know? – Bucky
Bucky qui dort à même le sol, fait des cauchemars et n’arrive pas à dire la vérité à Yori. Bucky qui s’adapte facilement à la technologie du 21e (Sassy Spy Bucky is my fav Bucky) mais a beaucoup plus de difficultés quand il s’agit de sociabiliser. Les scènes avec Yori et Leah sont vraiment touchantes, elles nous font entrapercevoir, le “vrai” Bucky, celui qu’on nous avait présenté dans Captain America : The First Avenger : charmeur, charmant, avec un humour très pince-sans-rire (le poids des années en plus et de la patience en moins).
J’ai adoré la scène chez le psy, ces plans serrés sur Bucky et le Dr Raynor, qui nous mettent “dans la tête” de Bucky et renforcent le sentiment d’isolement et de solitude qui se dégage de lui – une vraie merveille. Le fait de savoir qu’elle a été en partie improvisée la rend encore plus formidable.
We need new heroes. Ones suited for the times we’re in. – Sam
Dans mon précédent article j’avais noté dans la section “à surveiller” le nom de Joaquin Torres. Et bien quelle excellente surprise ce fût de le voir dès le début ! Je savais qu’il allait apparaitre dans la série, ne pensais pas qu’il serait aussi présent et important, et encore moins introduit dès le premier épisode. Une chose est sûre : Danny Ramirez a déjà ravi le coeur de nombreux fans – “as he should” comme diraient les jeunes !
On s’en doutait, et ce premier épisode l’a confirmé : la série se place dans la continuité directe de Captain America : The Winter Soldier et Captain America : Civil War aussi bien au niveau des thèmes que de la réalisation. Et même au niveau de la musique qui a été confiée à Henry Jackman, le compositeur de CA:TWS et CA:CW.
So, thank you, Captain America. But this belongs to you. – Sam
Ce premier épisode présente d’ailleurs plusieurs parallèles avec les films, et notamment CA:TWS. Et ce, dès les premières minutes : la magnifique séquence d’action avec Sam et Batroc n’est pas sans rappeler une scène équivalente entre Steve et ce même Batroc au début de CA:TWS – d’ailleurs, si vous faites attention à la bande-son de la série, vous remarquerez que c’est la même musique que pour la scène entre Steve et Batroc (peut-on considérer “Lemurian Star” comme le thème de Batroc ?). Bucky qui dort sans matelas, à même le sol est une autre référence au film, et plus précisément à la discussion entre Sam et Steve à propos des matelas trop moelleux. Il y a le carnet de Bucky aussi, qui prouve qu’il se souvient de toutes ses missions. Et qui est en parfait en contraste avec celui de Steve. Sans oublier le retour du métallique et strident et furieux et rapide et maitrisé thème “The Winter Soldier”.
Un premier épisode avec de l’action donc, mais aussi, et surtout, de l’humain. Quel plaisir de découvrir Sam et Bucky au quotidien, de passer du temps avec l’homme derrière le héros. Honnêtement, la série aurait pu s’arrêter là, je ne leur en aurais même pas voulu. Je suis déjà totalement comblée et satisfaite par ce premier épisode !
Et au fait, on en parle de la beauté de ce générique de fin ?
Images © Marvel Studios