The Falcon & The Winter Soldier | « The Star-Spangled Man » – Ep.2 (aka « A love letter to Sam Wilson »)

La première chose que je me suis dite à la fin de ce second épisode c’est « wow ». Il y a une telle sensibilité dans l’écriture, le jeu, l’histoire, la mise en scène. C’est absolument fascinant.

J’avais dans l’idée de faire un article plus constructif que le premier, où je serais revenue plus en détails sur certains éléments et événements de l’épisode. Je voulais vous parler de la brillante introduction de John Walker, de la merveilleuse complicité entre Sebastian Stan et Anthony Mackie – et par extension entre Bucky et Sam. Je voulais parler de leur roulade dans l’herbe et de leurs staring contests. Je voulais revenir sur ces trois scènes qui m’ont brisé le coeur – Bucky qui regarde les infos, la rencontre avec Isaiah et ce qui s’ensuit, le « If he was wrong about you, then he was wrong about me » de Bucky.

Mais au fil de l’écriture, je me suis rendue compte que je m’attardais beaucoup sur un élément en particulier – ou plutôt une personne : Sam Wilson.

Et c’est ainsi que ma review de l’épisode s’est transformée en Love letter to Sam Wilson.

Sam Wilson est un homme merveilleux, le digne successeur de Steve. On s’en doutait depuis son introduction dans CATWS, mais cette série, et surtout cet épisode, en est une nouvelle preuve (s’il en fallait une).

Il garde la tête froide en toute situation. Il ne laisse pas la déception et le sentiment de trahison qui l’assaillent le faire dévier des choses vraiment importantes et prioritaires – en l’occurence les Flag Smashers. Il fait preuve de logique et d’ouverture d’esprit. Il cherche à avoir toutes les informations avant de se faire un avis, que ce soit au sujet des Flag Smashers ou de John Walker.

Malgré l’antipathie qu’il a pour John Walker, il reste diplomate et respectueux. Il prend sur lui, il l’écoute, il lui laisse une chance de s’exprimer et de s’expliquer. Il garde son calme, alors même que Walker et Hoskins ne cessent de les insulter, Bucky et lui, à demi-mots. La scène dans la voiture en est d’ailleurs un parfait exemple : alors que Bucky quitte la voiture sans un mot (au risque qu’ils goûtent à son bras en vibranium), Sam s’attarde, il laisse Walker finir de parler.

Même à la fin, en quittant le commissariat, il est disposé à l’écouter. Et là encore il fait preuve de tact et de logique, en expliquant à Walker qu’il vaut mieux qu’ils travaillent chacun de leur côté car, étant « free agents », ils ont une plus grande liberté de mouvement avec Bucky et risquent de faire des choses qui pourraient leur causer des problèmes. Et c’est une raison tellement évidente que Walker n’a rien à lui répondre.

Sam est lucide et perspicace ce qui lui confère une capacité folle à « read the room » (je ne sais vraiment pas quelle expression utiliser en français). Il est aussi hautement compatissant et généreux. C’est ce qui l’a poussé à travailler avec des vétérans atteints de PTSD. C’est pour ça que Steve a tout de suite senti qu’il pouvait lui faire confiance et compter sur lui. Et c’est pour ça qu’il a gardé le contact avec Bucky, et lui envoyait des textos auxquels ce dernier n’a jamais daigné répondre (not cool Buck)

Cette compassion et cette sensibilité sont d’ailleurs visibles dans les scènes avec Bucky, que ce soit dans l’avion ou lors de la thérapie (de couple). Il sent sa détresse et son mal-être, alors il lui parle d’un ton calme, posé. Il lui demande s’il a fini, mais pas avec ce ton irrité ou condescendant qu’ont souvent les gens dans cette situation. C’est l’une des rares fois où Bucky extériorise ses sentiments et il sait à quel point c’est important qu’il le fasse, alors il le laisse faire.

Et comme si ce n’était pas suffisant, il fait tout ça malgré les micro-agressions qu’il subit au quotidien. Il ne se plaint pas et il continue à se battre. Il continue à se battre pour un pays qui, régulièrement, lui manque de respect et lui fait sentir qu’il ne sera jamais aussi bien accepté qu’un John Walker. Parce qu’il sait que c’est la chose à faire, qu’il faut qu’il soit meilleur que les autres et pour les autres.

Oui Sam est fun, il a un humour décapant en toutes circonstances et le don de détendre l’atmosphère même dans les pires situations. Mais Sam prend aussi énormément sur lui. S’il arrive facilement à maitriser ses émotions quand il est le seul mis en cause, c’est plus difficile quand d’autres sont concernés. C’est pour ça qu’il était aussi irrité en sortant de la banque, parce que ce refus met en péril le travail de sa soeur. Et c’est aussi pour ça qu’il était aussi énervé en découvrant la vérité sur Isaiah.

TFATWS

Et c’est aussi pour ça qu’il n’a pas gardé le bouclier.

Comme Sam l’a expliqué dans son discours, « Symbols are nothing without the men and women that give them meaning. » Pour lui, le bouclier est avant tout  l’accessoire de Steve – au même titre que ses propres ailes et que le bras en vibranium de Bucky. Tout comme Bucky a suivi le « little guy from Brooklyn who was too dumb to run away from a fight », Sam a choisi de venir en aide à Steve : ils n’ont pas suivi un bouclier, mais bien la personne qui le portait. D’où le « Just ‘cause you carry that shield, it doesn’t mean you’re Captain America » de Bucky. Pour l’instant, Sam ne se sent pas prêt à être suivi. Il ne se sent pas prêt à devenir le symbole de cette Amérique qui a tant fait souffrir les noirs – et qui continue à le faire d’ailleurs. Il n’est pas encore prêt à donner un sens à ce symbole. 

Pour reprendre les mots d’Anthony Mackie : « Sam considers the shield a representation of the country that we live in. There’s a lot of trepidation as far as how does a Black man represent a country that does not represent him? When you think of Captain America, you think of a very specific brand of person. And there are so many different lines, so many different avenues, so many realities that we have to live in every day to be a successful Black man in our society. Sometimes it’s just too hard to deal with all of those courtships of success. You can’t be the same person in every room you walk in because every person you meet expects a different person. For somebody like Sam, he has to ask himself the question if that’s something he’s willing to deal with. »

J’aime Bucky, profondément, mais je dois avouer être vraiment contente que Sam soit le focus de la série. Anthony Mackie est formidable dans le rôle (comme dans tous ses rôles d’ailleurs) et apporte encore plus de sensibilité et de profondeur à un personnage déjà exceptionnel.

Et dire que ce n’est que le deuxième épisode de la série.

2 Comments

  1. My love letter to your love letter: I love it. <3
    Sans spoiler quoi que ce soit puisque le troisième épisode n'est pas le sujet de ton article, j'y ai encore tellement aimé Sam… J'ai l'impression qu'on aurait tous besoin d'un Sam dans notre vie.

    1. Je suis tout à fait d’accord, on a vraiment tous besoin d’un Sam dans notre vie. 💙

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