Je n’aurais pas du demander Hawking au dernier DVDtrafic. Parce qu’il est difficile de ne pas faire la comparaison avec le si merveilleux The Theory of Everything. Mais on peut y arriver, ne serait-ce que parce que les deux films ne racontent pas la même histoire : The Theory of Everything raconte l’histoire de Jane et Stephen Hawking sur plus de 30 ans. Hawking raconte l’histoire de Stephen Hawking sur trois ans.
Le film commence en 1963 et se penche dès le départ sur la maladie de Stephen Hawking. Un peu dommage je trouve car nous avons à peine le temps de faire la connaissance de l’étudiant que l’on nous présente l’étudiant malade. Le problème des biopics de 1h30 : impossible de tout raconter, donc on commence vite et on se concentre sur un moment précis de la vie. Ce moment, c’est la découverte de la maladie de Stephen Hawking et des trous noirs.
Le film nous présente aussi les physiciens Arno Allan Penzias et Robert Woodrow Wilson. L’histoire de Stephen Hawking est entrecoupée de scènes d’une interview donnée à l’occasion de leur remise du prix Nobel pendant laquelle ils expliquent comment ils ont découvert le ‘fond diffus cosmologique’ – un rayonnement électromagnétique qui valide la théorie de Stephen Hawking (Wikipédia vous donnera les détails). Une idée intéressante mais assez maladroite à l’écran, les scènes arrivant toujours sans transition : un instant nous sommes à l’hôpital avec Stephen Hawking et l’instant d’après, voilà les scientifiques qui nous parlent d’antennes et de bruits.
Le scénario de Peter Moffat se concentre sur les premières années d’études de Hawking à Cambridge et sur ce qui l’a mené à se lancer dans l’étude des singularités. Selon les médecins, Stephen Hawking ne pourrait vivre plus de deux ans. Deux ans, pour étudier l’univers, ce n’est rien et Stephen Hawking plonge dans la dépression. Finalement, les années passent et sa maladie se stabilise. Stephen décide alors de reprendre sa thèse et trouve un sujet sans y penser : en détectant une erreur dans l’article que le Professeur Peter Hoyle s’apprêtait à présenter à la Royal Society. Il s’amusera d’ailleurs à démonter la théorie de Hoyle devant tout les scientifiques présents à la Royal Society – même pas peur comme on dit ! Sa rencontre avec le mathématicien Roger Penrose et sa relation avec Jane Wilde vont être les deux points d’ancrage de sa nouvelle vie : le premier car il va avoir un rôle majeur dans ses découvertes, la deuxième car elle va lui apporter un semblant de normalité et de stabilité.
Ce film-documentaire a été très largement acclamé lors de sa diffusion en 2004, en grande partie pour la performance de Benedict Cumberbatch qui fût le premier acteur à interpréter Stephen Hawking dans une production cinématographique. Pour ma part, j’ai surtout été ravie de la présence de Tom Ward – c’est toujours un plaisir de le voir à l’écran !
Si le film de Philip Martin ne vaut pas le Theory of Everything de James Marsh – dans le sens où il n’aborde que trois ans de la vie du physicien et ne met pas assez en avant le courage et la force de Jane Wilde – il n’en est pas moins un film idéal pour tout néophyte qui veut découvrir le scientifique. Ou pour qui veut découvrir l’homme passionné dont l’amour pour la science et sa femme lui auront permis de survivre au pire et d’être aujourd’hui encore un cosmologiste prolifique et présent sur la scène mondiale scientifique. Il est aussi de très bon conseil quand il s’agit des One Direction.
Et si vous avez envie de plus de légèreté, vous pouvez retrouver de quoi changer d’air ici, ou là !
Hawking – Réalisé par Philip Martin, scénario de Peter Moffat. Avec Benedict Cumberbatch, Tom Ward, Peter Firth, Lisa Dillon, John Sessions, Phoebe Nicholls, Michael Brandon…
Disponible en DVD le 4 février 2015 – Distribué par Koba (site)Synopsis : Angleterre, 1963. Stephen Hawking est un brillant étudiant en cosmologie à l’université de Cambridge. Un soir, alors qu’il regarde les étoiles aux cotés de Jane Wilde dont il est éperdument amoureux, il se retrouve paralysé, incapable de se relever. Atteint de la maladie de Charcot, le diagnostic révèle qu’il ne lui reste que deux ans à vivre. Il se lance dans une recherche acharnée sur la création de l’Univers avec une soif de vivre décuplée.
Rien que pour Benedict Cumberbatch, je me laisserais bien tentée 🙂