Je suis une grande fan de la série Alias, et par extension de son interprète principale, Jennifer Garner. C’est donc toujours un plaisir de voir son nom au générique d’un film, surtout quand il s’agit d’un film d’action ! Elle n’en avait pas fait depuis Le Royaume – ce qui est fort dommage car quiconque a vu la série sait combien elle excelle dans ce genre.
L’histoire de Peppermint est simple : une femme, Riley North, voit son mari et sa fille mourir devant ses yeux. Quand la justice manque à son devoir et laisse les coupables en liberté, elle décide de se venger. Après un entrainement intensif de cinq ans, elle revient chez elle avec pour seul objectif de faire payer tous les responsables : assassins, juge, avocat, policiers – personne ne lui échappera.
C’est du vu et revu, mais pourtant ça fonctionne. En grande partie grâce à au réalisme des scènes d’actions et surtout à Jennifer Garner, qui interprète avec justesse les trois phases du personnage : mère de famille aimante qui essaye de rester positive malgré les difficultés du quotidien; rescapée meurtrie au bord de la folie; “ange” déterminée à se venger et qui n’a plus rien à perdre.
C’est appréciable de voir un tel soin apporté à l’écriture du personnage principal, mais ça aurait été tout aussi bien d’en faire autant pour le reste du film. Je regrette l’ellipse de cinq ans – où est-elle allée ? Combien de temps lui a-t-il fallu pour retrouver tous les responsables ? Comment a-t-elle fait pour suspendre trois types à une grande roue sans que personne ne le remarque ? J’aurais aimé avoir plus que deux phrases sur le pourquoi du comment de sa disparition, qu’on nous montre un aperçu plus long que trois secondes de son entrainement.
Ce que j’ai préféré dans le film est la réflexion autour des actions de Riley North : elle s’en prend aux dealers, aux membres de la justice corrompus. Ce n’est pas son travail, mais il faut bien que quelqu’un les arrête. Et la question se pose alors : doit-on condamner ses actes ? Peut-on avoir de l’empathie pour elle malgré la violence dont elle fait preuve ? Peut-on approuver et encourager sa façon s’agir ? Elle fait le ménage en somme. De façon (très) violente certes, mais pour le bien de tous.
Malgré un scénario basique et quelques clichés tenaces, ce Punisher au féminin est d’une grande efficacité. Si vous êtes en panne de bons films à voir et que vous aimez l’action, vous pouvez facilement ajouter celui-ci à votre liste !
En bref :
Trois bonnes raisons de le voir :
- Jennifer Garner
- le réalisme des scènes d’actions
- Jennifer Garner
Probabilité de revisionnage : 0,1% – si un jour je décide de me faire un marathon “filmographie de Jennifer Garner” (ce qui n’est pas près d’arriver car quand je regarde la page “tout le cinema de 2019″ de Cinetrafic, je me dis qu’il y a bien trop de nouveaux films à découvrir pour me faire un tel marathon).
Peppermint
Réalisé par Pierre Morel
Avec : Jennifer Garner, Tyson Ritter, John Gallagher Jr, John Ortiz…
Synopsis : Une mère qui part en quête de vengeance, cinq ans après le meurtre de son mari et sa fille. Elle se lance alors dans une croisade pour punir tous les responsables, des assassins aux policiers en passant par les avocats qui ont participé à ce cauchemar.
En DVD, Blu-Ray et VOD le 19 janvier, chez Metropolitan Filmexport (Site| Facebook)