Parkland – Peter Landesman

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Sorti en novembre dernier à l’occasion des 50 ans de l’assassinat de Kennedy, ce film est pourtant passé assez inaperçu – moi même je n’en ai entendu parler qu’à l’occasion de la dernière opération Cinetrafic (alors que pourtant, il y a Zac Efron au casting).

Peter Landesman adapte ici le livre de Vincent Bugliosi, Four days in november, qui retrace les jours qui suivirent l’assassinat du Président Kennedy en 1963. Là où d’autres suivent le couple présidentiel, Peter Landesman lui s’intéresse aux « civils » – aux docteurs et infirmières du Parkland Memorial Hospital qui ont essayé de sauver le Président; aux agents secrets qui ont perdu plus qu’un homme; à Robert Oswald, le frère de Lee Harvey Oswald; aux agents du FBI qui auraient pu arrêter Lee Oswald, à Abraham Zapruder, l’homme qui a filmé toute la scène. Parkland oscille entre film historique et documentaire, utilisant images d’archives et reconstitutions avec les acteurs pour nous présenter les faits. Ce mélange des genres est accentué par le fait que le réalisateur ne prend jamais parti, se contentant vraiment de relater les faits tels qu’ils sont arrivés.

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Pour certains, ce manque de parti pris rend le film décevant, lui donnant un aspect trop plat et trop lent. Pour ma part, c’est justement le point que j’ai apprécié. J’aimerais vous dire le film a malgré tout une légère tendance au pathos, mais sachant que Kennedy était un président très apprécié et que ça fait toujours un choc de voir quelqu’un se faire assassiner devant ses yeux, on se rend vite compte que non, le côté larmoyant n’est pas si exagéré que ça.

Le film doit aussi beaucoup à son casting, même si je retiendrais avant tout les performances de James Badge Dale en Robert Oswald et Kat Steffens en Jackie Kennedy – soit, les deux personnes les plus profondément touchées par cet assassinat : le premier parce qu’il a découvert que son frère était le coupable (l’était-il vraiment ?) mais qu’il a su rester digne jusqu’au bout et la deuxième parce qu’elle a passé une partie de la journée avec des morceaux du cerveau de son mari sur son tailleur rose, et qu’elle a su rester digne jusqu’au bout.

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Si Parkland n’entrera pas dans les annales, il a au moins le mérite d’offrir un point de vue original et intéressant de la tragédie qui s’est déroulée à Dallas le 22 novembre 1963.

Parkland de Peter Landsman – Film 2013 – en DVD le 10 février 2014, Metrofilms – avec James Badge Dale, Zac Efron, Colin Hanks, Paul Giamatti, Jeremy Strong etc.

22 novembre 1963, 12 h 38. C’est un patient peu ordinaire qui arrive en urgence au Parkland Memorial Hospital de Dallas. Il s’agit du président John F. Kennedy, sur qui on vient de tirer alors qu’il traversait Dealey Plaza en limousine décapotée, acclamé par la foule. Tandis que la nouvelle se répand dans le monde, une page méconnue de l’histoire s’écrit dans cet hôpital qui n’était absolument pas préparé à affronter cet événement. Autour du corps, les questions et les émotions s’accumulent. La pression monte. Proches, anonymes, officiels, tous vont être confrontés à une prise de conscience et à des décisions qui changeront leur vie à jamais…

Et la bande-annonce pour vous faire une idée :

 

4 Comments

  1. Je crois que quand il est sorti j’étais trop occupée avec un devoir de civilisation américaine… Je n’ai toujours pas vu Bobby alors qu’il est dans ma liste à voir depuis fort longtemps. Je vais peut-être profiter des vacances pour m’y mettre enfin.
    Et oui cette scène était vraiment la meilleure du film !

  2. Note donc ! J’espère qu’il te plaira 🙂

  3. Je dois être une des seules à l’avoir vu au cinéma. J’avais bien aimé, ça m’avait fait penser un peu à Bobby qui était sur le même principe.
    J’ai aussi adoré James Badge Dale et notamment la scène au cimetière dont je garde un très fort souvenir.

  4. Les aspects que tu soulignes me tentent bien, je le note 😉

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