Travelling Light (Nicholas Wright) – National Theatre

Travelling Light - National Theatre

Parce qu’il n’est jamais trop tard pour bien faire ! La dernière de la pièce se jouera dimanche au National Theatre, mais tant pis : le texte sans la mise en scène vaut tout de même d’être connu.

Fin 19ème, Europe de l’est, Motl Mendl revient à l’occasion de l’enterrement de son père, et après un exil de 7 ans, dans son village natal. Sur le départ, au moment de rassembler ses affaires, il tombe sur le cinématographe de son père. L’arrivée d’un voisin à ce moment-là et sa proposition inattendue lui feront changer ses plans : il reste. Et il va faire des films.

1936, Hollywood. Maurice Montgomery, réalisateur prolifique et reconnu, raconte l’histoire de Motl. Ou plutôt son histoire.
(suite…)

Tout ce qui brille – Anna Godbersen

Titre : Tout ce qui brille
Auteur : Anna Godbersen
Editeur : Albin Michel / Wiz
Tome : 1/?

Tout ce qui brille

Résumé : New-York, 1929. Chaque soir, les théâtres, les cabarets, les soirées de premières scintillent comme une promesse de gloire. Surtout pour Letty et Cordelia qui ont fui leur Midwest natal pour une vie plus excitante à New-York. Letty est prête à tout pour devenir actrice. Cordelia, elle, veut retrouver son père, un gangster aussi riche que célèbre. Pour les deux amies, le rideau s’ouvre sur un monde dangereux où le glamour, le mensonge et l’intrigue sont des armes pour réussir. Mais New-York est comme le champagne : lumineuse, dorée et attirante, à condition de ne pas se laisser griser…

Letty et Cordelia, amies depuis toujours, rêvent de grandeur. Union est une ville trop petite pour elles, elles savent que quelque chose de mieux, de plus beau, de plus grand, les attend à New-York. Elles ne sont pas faites pour la petite ville de l’Ohio et la ville n’est pas faite pour elles. Alors un jour, elles prennent le peu d’affaires qu’elles ont, vont à la gare et embarquent dans le train en partance pour New-York – vers une nouvelle ville, une nouvelle vie. 

Cependant, un évènement les fera se séparer, et c’est donc chacune de leur côté qu’elles trouveront ce qu’elles sont venues chercher : une nouvelle vie. Letty se fera de nombreuses amies et de nombreux amis, tandis que Cordelia se liera d’amitié avec Astrid, jeune héritière (façon de parler) rebelle qui la prendra vite sous son aile.

Des trois filles, Astrid est ma préférée. Parce que c’est une battante et la seule qui ait un peu de profondeur. Elle n’a pas eu la vie facile avec les différents divorces de sa mère, et elle n’aspire désormais qu’à une chose : une vie un tant soit peu stable. D’ailleurs, je trouve son histoire avec Charlie particulièrement intéressante et j’espère qu’elle continuera d’être aussi bien traitée.

J’aime bien Cordelia, mais elle est aussi intelligente que naïve – et sur certains sujets, elle est horriblement naïve. Sur la fin, son attitude devient même légèrement exaspérante. Quant à Letty, c’est la fille de la campagne très talentueuse mais qui ne connaît rien des choses de la vie, débrouillarde autant que facile à berner. Letty, c’est un peu un cliché ambulant…. J’espère vraiment que son personnage ouvrira les yeux dans la suite et sera moins…fade.

L’histoire se passe à New-York, à l’été 1929 : la prohibition, les bars clandestins, le jazz, les paillettes, le look garçonne, les cabarets… C’est l’été, il fait beau, la ville est belle, les gens sont beaux, la crise est encore loin – tout va bien.

Voilà d’ailleurs l’un des points forts du roman: l’immersion dans ce monde clandestin. Grâce à Letty on visite les speakeasies, ces bars cachés dans des églises désaffectées, où l’alcool interdit coulait à flots. Avec Cordelia et Astrid, c’est le monde d’en haut qu’on découvre, les fêtes mondaines qui durent toute la nuit (et toute la matinée), l’argent dépensé à tout va, les passages secrets qui permettent de récupérer l’alcool…

Comme pour sa précédente série, on sent que Anna Godbersen a fait des recherches : l’atmosphère de l’époque est particulièrement bien rendue. La description des batiments et bars ainsi que celle de la garde-robe des filles sont des plus fidèles et il est alors d’autant plus facile de se représenter la scène.

Tout ce qui brille est un premier tome, et cela se sent. En effet, l’ensemble manque encore de consistance : malgré un début prometteur car plutôt inattendu, l’histoire devient totalement prévisible dès le moment où les deux amies se séparent (surtout pour ce qui concerne Letty)(mais du côté de Cordelia ce n’est pas beaucoup mieux)(seule Astrid suscite un réel intérêt en fait). Heureusement, la fin remonte suffisamment le tout pour donner envie de lire la suite ! (Ce Max Darby me plait beaucoup et je sens qu’on va vite le revoir… )

The Conquest of the South Pole – Arcola Theatre

The Conquest of the South Pole 3

Dirigée par Stephen Unwin et mettant en scène de jeunes acteurs peu connus mais très talentueux, The Conquest of the South Pole de Manfred Karge est une pièce à l’atmosphère mélancolique qui vous fera rire et frissonner. 

On est en 1987. Manfred Karge nous emmène à la rencontre de cinq amis, tous paumés, qui comblent le vide de leur existence de chômeurs en buvant du schnaps et en jouant au flipper.

La pièce s’ouvre sur 3 types qui parlent de chameau à bicyclette, d’un rideau qui n’était pas présent la veille et d’un élan cravaté derrière ce rideau. Ou comment rendre le tragique drôle: l’élan cravaté, c’est Seiffert, qui a décidé de se pendre. Heureusement ses amis sont arrivés à temps et lui font entendre raison : comment peut-il songer à se tuer alors qu’il n’a donné aucune explication au spectateur ? Le spectateur mérite un dernier discours, il mérite d’avoir la morale de l’histoire ! (suite…)

Timey, Wimey…Stuff

Amis 2.0, quand vous lirez ceci, je serai soit dans mon lit, soit dans le train, soit carrément à Londres.

Ouaip.
Encore.

Avec Sombrelune, ce soir, on va conquérir le pôle Sud avec Andrew Gower et demain (samedi donc), on va découvrir les origines du cinéma avec Damien Molony. Et je vais tenter de passer dire bonjour à Claire Foy. Week-end Being Human en perspective (oui, tutafé, car pour ceux qui l’aurait oublié, Claire Foy a joué dans le pilote de Being Human !).

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Autrement, à partir d’aujourd’hui et jusqu’au 24 mai, le blog va tourner au ralenti (il allait pas déjà bien vite avant, là ça va être pire) : c’est la période d’examens ! Comme vous vous en doutez, je ne suis que joie à l’intérieur de moi…
Bref, préparez-vous donc à plein d‘interludes musicaux (j’ai encore plein de chouettes trucs à vous poster !)(en espérant qu’ils auront plus de succès que Laurence Fox)(pov choupi, le seul commentaire que j’ai eu à son sujet c’était par mail)(heureusement qu’il n’est pas du genre à se vexer) et des bandes-annonces aussi. Ou alors des interludes photos. (Mais aurai-je le temps de compiler les photos/faire des captures ? That iz ze question!)

Et sinon, dans un tour autre registre bien plus joyeux, sachez que j’ai adopté une abeille !! Je l’ai appelée Tom, en hommage à Tom McNair. Parce que « You’re a flower and I’m a bee« . Et puis j’en ai fait une gardienne, parce que Tom il protège les gens. Et comme ça, Tom l’abeille a une épée. Et c’est bien connu que les épées c’est la vie ^^

Tadaaaam ! (ou devrais-je dire « Tabzzzzzzz » ?)

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Tous en coeur donc : Bienvenue parmi nous Tom l’abeille !!

(Vous aussi vous pouvez adopter une abeille : suffit d’acheter un jus Innocent, d’entrer le code que vous trouverez à l’arrière, et vous serez les heureux parents d’une jolie abeille !)(Tout est expliqué sur le site, juste là !)


Voilà, voilà. A très vite 🙂

Night School – C.J. Daugherty

Ce qui est bien avec la nouvelle lubie des éditeurs de traduire directement sur manuscrit, c’est que l’attente entre la sortie en version originale et la sortie en version française d’un roman est réduite : Night School est sorti en janvier dernier seulement de l’autre côté de la Manche ! 4 mois plus tard il arrive en France. C’est beau.

Titre : Night School
Auteur : C.J Daugherty
Edition : Robert Laffont/Collection R
Tome : 1/5

Night School 1

Résumé : Allie Sheridan déteste son lycée. Son grand frère a disparu. Et elle vient d’être arrêtée. Une enième fois. C’en est trop pour ses parents, qui l’envoient dans un internat au règlement quasi militaire. Contre tout attente, Allie s’y plait. Elle se fait des amis et rencontre Carter, un garçon solitaire, aussi fascinant que difficile à apprivoiser… Mais l’école privée Cimmeria n’a vraiment rien d’ordinaire. L’établissement est fréquenté par un fascinant mélange de surdoués, de rebelles et d’enfants de millionnaires. Plus étrange, certains élèves sont recrutés par la très discrète « Night School », dont les dangereuses activités et les rituels nocturnes demeurent un mystère pour qui n’y participe pas. Allie en est convaincue : ses camarades, ses professeurs, et peut-être même ses parents, lui cachent d’inavouables secrets. Elle devra vite choisir à qui se fier, et surtout qui aimer…

Night Schoolc’est rien de ce à quoi je m’attendais. Bon, il faut dire qu’à la base, je ne m’attendais à rien de particulier. Mais moi qui suis fan de huis-clos (Sartre excepté) une histoire qui se passe dans un étrange pensionnat au fin fond de la campagne anglaise, j’aime d’office.

Et quand au bout de 300 pages (sur 466) je ne sais toujours pas quel est le grand mystère mystérieux de l’école, j’aime encore plus. Je m’en suis posé des questions pendant ma lecture. Quel est le grand mystère mystérieux de la Night School ? Qu’ont de particulier les rares élèves qui en font partie ? Pourquoi sont-ils autant privilégiés ? Pourquoi semblent-ils être au courant de plein de choses ? Pourquoi sortent-ils la nuit et rentrent-ils blessés ? J’ai cogité pendant les 100 premières pages. Après, j’étais bien trop prise par l’histoire pour réfléchir.

Night School c’est donc l’histoire de Allie Sheridan, 16 ans, rebelle et délinquante depuis la disparition de son frère, qui tague la porte du bureau du principal et fait des crises de panique dans le débarras. Ses parents, ne sachant plus trop comment se comporter avec elle, décident de l’envoyer à Cimmeria, un internat d’un genre particulier. Et là, au bout d’un chapitre, j’étais fichue : notre héroine fait des crises de panique, elle est humaine, elle a des soucis comme vous et moi ! Ce n’est qu’un détail, mais, pour moi, c’est ce genre de détails qui fait toute la force d’un roman (ou d’une série).

Ce qui fait aussi la force d’un roman, c’est son écriture bien sûr. Et sur ce point, C.J. Daugherty a tout d’une grande, alors même que Night School n’est que son premier roman. Je vous le dis tel quel : il ne se passe rien pendant les 3/4 du roman. Mais alors, c’est tellement bien écrit (et traduit!), tellement cohérent, tellement réaliste, tellement bourré de rebondissements et de révélations inattendues, tellement prenant qu’on tourne les pages inconsciemment et sans s’arrêter.

Les personnages aident aussi beaucoup à tourner les pages en continu. A commencer par Allie bien sur, sujette à des crises de panique, et dont la seule particularité est d’être la nouvelle. Elle est souvent agaçante (nan mais Allie, écoute avant de tirer des conclusions), parfois naïve, toujours sympa. Elle ne sait pas où elle est, elle ne comprend pas ce qu’il se passe, mais elle ne cherche pas non plus à tout savoir tout de suite et on ne lui demande même pas de sauver le monde – pire encore, elle n’est même pas attirée par le beau brun ténébreux entouré de mystère que tout le monde évite ! (C’est beau *bis*). Autour d’elle, il y a des amis, des ennemis et des secrets. Elle doute, se pose des questions, et nous, lecteurs, on doute et on se pose des questions avec elle.

Et surtout, nous, lecteurs, on est surpris. Parce qu’on s’attend tellement à des clichés (la gentille qui est en fait méchante, le méchant qui est en fait gentil, l’adorable directrice qui en fait n’est pas si adorable que ça…) que lorsqu’on arrive au moment des révélations on ne peut qu’être surpris et apprécier cette surprise. Et ça, c’est un signe de qualité.

Je n’ose pas vous parlez plus des personnages, ni de l’intrigue car j’aurais peur de trop en dire. Je n’ose même pas vous dire quel est le « genre » exact du roman car ça risquerai de vous gâcher la surprise.

Je finirai juste par un mot sur la fin : ceci est un premier tome, il y en a 4 autres derrière, mais la fin est une fin. Pas un cliffhanger. Non, une fin. Une fin tout à fait correcte, qui permet de patienter tranquillement jusqu’au tome suivant. Le genre de fin qu’on aime, parce qu’en refermant le livre on se dit avec satisfaction : « haaaan c’était bien », plutôt que « raaaah mais c’est quoi cette fin ?! Bon sang, la suite ne sort que dans 1 an ! ». Le truc bien chiant donc. (Tiens, le même type de fin que dans Starters !)(Simple hasard ou fait exprès de la Collection R ?)

Night School sort le 10 mai prochain ! Si vous voulez de la nouveauté et surtout de d’originalité, n’hésitez pas 🙂

Oh et un dernier conseil : ne faites pas d’hypothèses pendant votre lecture, vous risquez d’avoir faux sur toute la ligne. Ne réfléchissez pas, contentez vous de lire !