Dis-moi que tu m’aimes – Francisco de Paula Fernandez

Un auteur espagnol, c’est tellement rare dans la littérature jeunesse (éditée en français) que je n’ai pu refuser la proposition de le découvrir !

Titre : Dis-moi que tu m’aimes
Titre VO : Canciones para Paula (vachement plus cool comme titre)
Auteur : Francisco de Paula Fernandez
Edition : Wiz (Albin Michel)
Tome : 1/3

Dis-moi que tu m'aimes

4ème de couv’ : Aujourd’hui, le coeur de Paula bat à tout rompre. Enfin, elle a rendez-vous avec lui. Ils se parlent depuis des semaines (je dirai même plus : 2 mois!) sur Internet, c’est comme s’ils se connaissaient déjà. Elle s’installe au café, savoure un caramel macchiato et attend, attend… Quand il se passe quelque chose de follement romantique qui va changer sa vie…

Dis-moi que tu m’aimes est typiquement le genre de romans que j’évite : mielleux, dégoulinant de bons sentiments, une héroine (pas) normale dont tous les garçons sont amoureux, des « mon chéri/ma chérie » et des « je t’aime » à tout va… Bref, le genre de choses que je n’accepte que dans les mangas.

Malgré tout, j’ai lu les 634 pages qui constituent le roman relativement vite (2 jours et demi, sachant que je travaillais le week-end). Pourtant, j’ai peiné au début. Les 100 premières pages ont eu du mal à passer, mais finalement, je me suis laissée prendre au jeu car le style de l’auteur me plaisait bien et surtout, je me suis attachée aux personnages – et moi, du moment que j’aime les personnages, je vais jusqu’au bout.

Dis-moi que tu m’aimes est un chassé-croisé amoureux sous le soleil de Barcelone. Le personnage principal est Paula et autour d’elle gravitent des amies, des garçons, des stars. En tout, on a une bonne dizaine de personnages : Paula, Angel, Alex, Marco, les Dragibus (Cris, Diana, Miriam), Irène (la demi-soeur d’Alex), Katia – auxquels s’ajoutent les parents de Paula et sa petite soeur, le patron de Angel, l’élève d’Alex et la soeur de Katia.

Avec autant de personnages, il y aurait de quoi perdre la tête. Heureusement, Francisco de Paula Fernandez (que nous appelerons dorénavant « l’auteur »), a eu l’intelligence de faire des paragraphes distincts (voir des chapitres) pour chacun des personnages, introduits à chaque fois par une courte phrase du style « Ce même matin de mars, ailleurs en ville » et quand on passe à un autre personnage : « Ce même matin de mars, un peu plus tard, quelque part en ville ». J’approuve au plus haut point cette façon de faire que je trouve vraiment bien pensée !

Comme je le disais, je me suis attachée aux personnages. Cependant, pas à tous les personnages. Pour être franche, Paula et Angel m’exaspèrent. Ni l’un, ni l’autre ne savent ce qu’ils veulent, et les passages entre eux sont bien trop niais pour moi. De son côté, Katia possède, certes, un gros capital sympathie avec ses cheveux roses, mais n’en reste pas moins un peu trop chouineuse à mon goût.

Non, moi, mes préférés, ce sont Alex, l’écrivain, Mario, l’amoureux transi, et Diana, l’amoureuse transie. Pourquoi ces trois là ? Parce qu’ils voient plus loin que les apparences, ne passent pas leur temps à se morfondre (Mario est l’exception qui confirme la règle), qu’ils sont les moins stéréotypés et ceux qui ont le plus de « profondeur ». J’admire tout particulièrement Diana qui arrive à mettre ses émotions de côté et reste une amie fidèle jusqu’au bout, même lorsqu’elle apprend la vérité au sujet de Mario et Paula. J’aime beaucoup Miriam aussi ! La meilleure amie grande gueule qui (contrairement à la coutume), ne passe pas son temps à embêter son frère et n’hésite pas à montrer qu’elle tient à lui. Irène me plait bien aussi, mais j’espère que par la suite, l’auteur lui donnera un semblant de vie (ou au moins, qu’elle arrête de répéter inlassablement les mêmes paroles)

Car oui, il y a une suite ! Même deux : Dis-moi que tu m’aimes s’avère être une trilogie. D’ailleurs, lorsque j’ai tourné la 634ème page, je suis restée perplexe devant mon livre. Je me suis demandé quelques instants s’il ne manquait pas des pages vue la fin abrupte que j’avais devant moi. Mais non, il y a une suite ! Tout n’est donc pas perdu pour mon top 3 ! C’est d’ailleurs l’un des points forts du roman : on ne sait jamais à quoi s’attendre côté coeur, mais on est curieux, alors on tourne les pages sans peine parce qu’on veut savoir – qui l’emportera dans le coeur de Paula, qui abandonnera la partie, qui gardera de l’espoir et qui passera à autre chose.

Un petit reproche cependant : la belle ville qu’est Barcelone n’est malheureusement pas assez mise en avant. L’histoire se passe à Barcelone, mais pourrait tout aussi bien se passer dans n’importe quelle autre ville du monde, on ne le saurait pas tellement il y a peu de références. C’est dommage: j’aime voyager pendant mes lectures.

Dis-moi que tu m’aimes est un roman qui ravira sans aucun doute les plus romantiques d’entre vous. Le style vivant de l’auteur, les personnages attachants, et l’atmosphère légère et chaleureuse qui se dégage en font un roman des plus divertissants. Idéal pour lire au bord de l’eau !

Et voilà le lien du site officiel du roman (en espagnol), où vous pouvez en apprendre davantage sur le roman, les personnages et sur comment une histoire commencée sur un blog finie en livre.

9 Comments

  1. Jai beaucoup aimé ce livre ça m’a fait repensé à mes années lycée !!! Vous avez des infos sur la suite ??

  2. Pour Barcelone, comme je disais, c’est purement personnel. Mais,par exemple, en comparaison dans Maya Fox, Londres fait partie intégrante du roman (ainsi que toutes les autres villes qu’elle visite) : on peut suivre son parcours dans la ville, on sait où se trouvent les endroits où elle va, tu sais que tu es à Londres quoi – j’ai découvert plein de nouveaux coins avec elle ! Dans Dis-moi que tu m’aimes tu te poses des questions… et encore plus quand tu vois qu’elle va… dans un Starbucks. Le truc bien espagnol quoi.

  3. En effet, si ton coeur de midinette est tranquille, tu peux passer ton chemin ! Et non, Barcelone n’est vraiment pas mise à l’honneur. Disons qu’on peut compter sur les doigts d’une main le nombre de références à quelque chose de typiquement « barcelonien »… Les espagnols, par contre, le sont bien… surtout leur côté romantique (même si, personnellement, je n’ai jamais rencontré d’espagnol aussi romantique!)

  4. Hum, pas mon genre du tout et si en plus Barcelone n’est pas présente, c’est vraiment pas la peine que je me penche dessus (à la limite en espagnol, histoire d’entretenir la langue, et encore, je n’ai toujours pas lu la Sombra del Viento qui m’attend depuis au moins 5 ans sur les étagères, il a eu le temps de devenir célèbre en France, depuis lol)

  5. Hmmmm… je pense que ce n’est pas pour moi. Du moins, pas en ce moment. Mon coeur de midinette est très tranquille ces temps-ci. Et si Barcelone avait été mise à l’honneur, je pense que je me serais quand même laissée tenter.

  6. C’est vraiment ce qui m’a le plus déçue dans le roman : on ne voit pas assez « Barcelone ». Et c’est tellement dommage ! Après je comprends, Barcelone n’est que le lieu où se passe l’histoire, mais l’auteur aurait tout de même pu en profiter pour faire voyager le lecteur et lui faire découvrir sa ville… (mais bon, ce reproche est purement d’ordre personnel et ne gâche en rien la lecture ^^)

  7. En effet, je connais. Par chance, les cours sont finis pour moi, alors j’ai désormais le temps de rattraper tout le retard accumulé ^^ Et oui, garde-le pour les vacances, il est idéal pour ça. (En parlant de vacances : as-tu lu « Les mésaventures de Tallulah Casey ? » Il est parfait pour les vacances !)

  8. Il a l’air pas mal, j’aime bien ce genre de livres moi. Par contre c’est dommage pour Barcelone, si elle avait été plus présente je l’aurais acheté de suite ce livre qui me semble en effet parfait pour les vacances ^^

  9. Je l’ai reçu aussi. Mais je ne l’ai pas encore lu. Pas assez de temps pour tout faire, tu connais la chanson, j’imagine. Bref. C’est exactement le genre de roman que j’affectionne. Et même si ton billet donne envie de s’y plonger (dommage qu’on ne voyage pas plus dans Barcelone, ceci-dit), je pense quand même me le garder pour les vacances.

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