Blue Jay Way – Fabrice Colin

Titre: Blue Jay Way
Auteur : Fabrice Colin
Editions : Sonatine

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4ème de couverture : Julien, jeune Franco-Américain féru de littérature contemporaine, a perdu son père dans l’avion qui s’est écrasé sur le Pentagone le 11 septembre 2009. La célèbre romancière Carolyn Gerritsen, qui l’a pris en amitié, lui propose d’aller vivre un temps à Los Angeles, chez son ex-mari, le producteur Larry Gordon. A Blue Jay Way, villa somptueuse qui domine la cité des anges, Julien est confronté aux frasques du maître des lieux et à une jeunesse dorée hollywoodienne qui a fait de son désoeuvrement un art de vivre : un monde où tous les désirs sont assouvis, où l’alcool, les drogues et les parties déjantées constituent de solides remparts contre l’ennui. Peu à peu, Julien se laisse séduire par ce mode de vie délétère et finit par nouer une relation amoureuse avec Ashley, la jeune épouse de Larry. Lorsque celle-ci disparait mystérieusement, il doit tout faire pour dissimuler leur liaison sous peine de devenir le principal suspect. Ce n’est que le début d’un terrible cauchemar : très vite, les morts violentes se succèdent, mensonges, trahisons et manipulations deviennent monnaie courante et la paranoïa apparaït bientôt comme la plus sage des solutions…

J’ai fini ma lecture il y a bientôt trois semaines. Et ça fait bientôt trois semaines que je réfléchis à la meilleure manière de parler de ce roman. Aujourd’hui… je ne l’ai toujours pas trouvée. Alors j’ai décidé de reprendre le principe du j’aime/j’aime pas de Saru.

J’aime : la 4ème de couverture.
Un résumé long, plein de détails, mais qui pourtant ne spoile en rien le contenu du roman. A la lecture du résumé on a l’impression de connaître déjà l’histoire et de deviner le dénouement, et pourtant il n’en est rien. Je ne sais pas qui l’a écrit, mais je félicite le rédacteur !

J’aime : Le style.
Le roman fait 480 pages mais on ne les sent pas. J’ai eu un peu de mal à entrer dedans au début, je l’avoue, mais c’est surtout parce que je lis peu de thriller. Le dernier datait de début 2011. Mais au bout de quelques (courts) chapitres, c’est bon, j’étais fichue, j’ai tout enchainé. Fabrice Colin alterne chapitres écrits à la 1ère personne – du point de vue de Julien – et chapitres à la 3ème personne, parlant de personnages que Julien ne connaît pas. Et c’est là l’un des points forts du roman : jusqu’à la fin on se demande qui sont ces personnages, quel est le lien avec Julien, avec les autres locataires de Blue Jay Way.

J’aime : Le huis-clos.
J’ai toujours aimé les huis-clos, ces romans qui se passent à un seul endroit (ou presque), où il se passe énormément de choses et rien à la fois mais sans jamais ennuyer le lecteur. Non seulement ça évite de se perdre parmi les personnages et les lieux (j’adore Wicked, mais alors je vous dis pas le nombre de fois que j’ai dû regarder la carte). Et puis j’aime ce sentiment d’oppression, de suspicion, de doute et de paranoïa qui s’installe au fil des pages.

J’aime : les 100 dernières pages.
Le méchant se révèle petit à petit, Julien et les autres se sentent chaque fois plus épiés, manipulés, il oblige Julien et Carolyn Gerritsen à faire et voir des choses impensables. Il leur fait subir pas mal de choses aussi. Pourquoi ? Par qui ? On ne l’apprend que vers la fin. Et quelle fin d’ailleurs ! On a les réponses à nos questions, mais pas à toutes nos questions. Certaines restent en suspens et d’autres encore ne font qu’être soulevées. On reste dans le vague et même si on a des réponses, on ne comprend pas tout. C’est une fin ouverte à l’interprétation personnelle. J’approuve.

J’aime : La musique.
Chaque fois que je finis un roman de Fabrice Colin, j’ajoute des groupes ou des chanteurs à ma liste de choses à découvrir. Ma culture musicale pour ce qui est des « classiques » et autres indémodables est vraiment limitée. Je me couchais chaque jour plus intelligente musicalement parlant. (Tiens, ça me donne une idée de question pour la soirée de lancement du 8 mars prochain )

J’aime/J’aime pas : Julien.
Je suis arrivée à la fin de mon livre sans réussir à me faire un avis sur les personnages, et plus particulièrement Julien. Ca me plait. J’aime son côté humain, curieux, et j’avoue, j’aime aussi sa paranoïa et sa déchéance. Mais en même temps, je le trouve énervant. Il est apatique les 3/4 du livre, il attend que les choses se passent, j’ai souvent eu envie de le secouer, et ce n’est vraiment que vers la fin qu’il se bouge. Mais en même temps, je le comprends. Il est dans une ville inconnue (ou presque) avec des gens antipathiques et égoistes à souhait, les mauvaises nouvelles s’enchaînent, le sang coule, il réagit comme un humain. Mais en même temps, il… non vraiment, impossible de me faire un avis.

J’aime pas : les pages 184-186.
La souris encore ça va, elle agonisait. Le chien non. Quand je l’ai vu mentionné, j’ai sauté cette page et demi, je savais ce qui allait arriver. Et c’est bien là l’une des rares choses que je ne supporte vraiment pas. Cette page et demi m’a rappelée pourquoi je lisais rarement des thrillers. Je sautais déjà les pages de ce genre dans Level 26, mais là c’est pire, j’ai carrément fait une pause dans ma lecture pour éviter de m’imaginer la scène.

J’aime pas : Ashley et Julien.
Pareil, l’une des raisons qui font que je lis rarement des thrillers. Ok, qu’ils couchent ensemble très bien, raconter tout ce qu’ils font non. Je vois vraiment pas l’intérêt. Encore dans les Succubus de Richelle Mead, ça se comprend, c’est de la romance et le personnage principal est une Succube. Dans ce genre de roman, moins.

Et puis, j’aime aussi Los Angeles, le 11 septembre et le « méchant ». Mais il y aurait bien trop de choses contradictoires et « spoilerisantes » à dire sur chacun des sujets alors je passe.

Enfin voilà. J’aime tout dans ce roman sauf les deux j’aime pas.

Un premier thriller des plus réussis qui me réconcilierait presque avec le genre ! (Et rien à voir,mais sur la page FB du livre, il y a plein de jolies photos.)

Il est sorti aujourd’hui chez tous les bons libraires – vous savez donc quoi faire demain ! Quant à moi, je remercie une fois encore Sonatine Editions, et surtout Fabrice Colin, pour l’envoi. 

4 Comments

  1. Bah disons que sur certains sujets, c’est vraiment la meilleure, voire seule, façon de faire !
    Ok, je vais attendre un peu alors avant de publier mes autres billets livresques ! ^^

  2. Eh, ne me conforte pas dans l’idée que c’est le meilleur moyen d’écrire un billet, je pourrais ne plus faire que ça !^^
    Et ça n’est pas très sympa de donner envie de lire d’autres livres, il faut que je finisse A Study In Scarlet ! 😀

  3. Calmement ? ^^ ! Si un jour tu veux, il pourra voyager =)

  4. *va calmement sur Goodreads ajouter le livre à la catégorie to-read*

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