Bal de Givre à New-York – Fabrice Colin

Je vais être franche : à quelques exceptions près, je lis rarement des auteurs français. Donc, Fabrice Colin, je l’avoue, je n’ai rien lu de lui. Cependant, je suis toujours prête à faire de nouvelles expériences et changer mes avis. Aussi, lorsque Sonia de Supergazol m’a envoyé un message me proposant de recevoir Bal de Givre à New-York avant sa sortie officielle, j’ai bien évidemment accepté. Surtout que j’avais déjà repéré le livre sur certains blogs, et j’étais très curieuse de le lire.

Titre : Bal de Givre à New-York
Auteur : Fabrice Colin
Editeur : Albin Michel

Bal de givre à NY

Résumé : Anna Claramond ne se souvient plus de rien. Seul son nom lui est familier. La ville autour d’elle est blanche, belle, irréelle. Presque malgré elle, la jeune fille accepte l’aide du beau Wynter, l’héritier d’une puissante dynastie. Bal de rêve et cadeaux somptueux se succèdent avec lui mais Anna sent que quelque chose ne va pas. Qu’elle est en danger. De plus, des indices et des messages sont semés à son attention par l’insaisissable Masque, un fugitif recherché. Qui est son ennemi, qui est son ami ? Anna sait qu’elle doit se souvenir. Mais que lui réservera sa mémoire une fois retrouvée ?

Sortie prévue le 5 janvier 2011 !

Dès les premieres pages on se demande dans quoi on est tombés. Comme dit dans le résumé, la ville autour d’Anna est « irréel ». Elle appelle la ville New-York, mais la description qu’elle en fait ne correspond absolument pas au New-York qu’on connait. Cela fait qu’au début on tourne les pages en se posant à chaque fois la même question : mais où est-elle, et surtout à quelle époque ?

Voila un point qui nous fait nous interroger : à quelle époque se situe le livre ? Au vu des descriptions de Anna, on a l’impression d’être au 21ème siècle. Mais en même temps, elle donne l’impression de se trouver dans un monde futuriste, où les parcs sont recouverts d’une verrière quand il pleut, les voitures roulent et parlent toutes seules (enfin, une voiture en fait), les majordomes sont télékinésistes et les pièces de monnaie sont à face de clown.

Etrange tout ça, n’est-ce pas ? Et bien justement, c’est le mot ! Le roman est raconté à la première personne, ce qui fait que nous voyons l’histoire à travers les yeux d’Anna, et pour le coup, les évènements sont aussi étranges pour elle que pour nous.

Anna ne comprends pas ce qu’il lui arrive mais elle sent au fond d’elle que quelque chose ne colle pas. Au fur et à mesure qu’elle commence à remarquer les détails troubles autour d’elle, nous lecteurs commençons à nous douter de ce qu’il se passe réellement. Et ça fait qu’à la fin, quand on voit qu’on était sur la bonne voie, la fin apparait un peu rapide. J’aurais aimé un tout petit paragraphe de plus avec Anna expliquant aux « autres » (je ne dirais pas qui ^^) ce qu’elle vécu. Ou bien qu’il n’y ait tout simplement pas d’épilogue – on aurait ainsi eu une fin ouverte à l’imagination, et chacun se serait fait sa propre interprétation.

Cela mis à part, Bal de Givre à New-York fut une très bonne surprise. Pour une première rencontre avec Fabrice Colin, je suis contente d’avoir choisi celui-là. Le style est simple, en parfait accord avec la torpeur dans laquelle Anna semble se mouvoir, mais en même temps il est recherché. Il est très descriptif et « visuel » – on a aucun mal à se représenter mentalement la scène qu’on lit. De plus Anna semble comme dans un rêve éveillé, et cela s’en ressent dans le côté très poétique du roman – la présence de Shakespeare et de Roy Orbison renforce d’ailleurs ce sentiment de rêve éveillé.

Anna est dans un rêve, mais très vite il va se transformer en cauchemar. Et là encore, Fabrice Colin a très bien su retranscrire l’atmosphère irréelle de ce New-York aux allures de Gotham City, les doutes de Anna et son sentiment d’abandon, le comportement presque malsain de la famille de Wynter et la noirceur qui s’installe au fur et à mesure qu’on tourne les pages et que les souvenirs d’Anna remontent à la surface.

Bal de Givre à New-York, est un roman captivant. Qu’on accroche au style ou pas, qu’on aime les personnages ou pas, on ne peut pas s’empêcher de tourner les pages avec frénésie, ne serait-ce que par curiosité et parce qu’on veut avoir le fin de mot de l’histoire.

Merci une fois encore à Sonia et Supergazol pour la propositon et à Albin Michel pour l’envoi du roman.

7 Comments

  1. Encore un avis positif, je sens que je vais me laisser tenter ! 🙂

  2. Risque-toi donc ! J’espère que tu aimeras =)

  3. Je m’y risquerai peut-être 🙂

  4. Et ils sont bien justifiés je pense! Jusqu’à présent, je n’ai lu qu’un avis négatif sur le roman. Bonne lecture alors =)

  5. Je ne fais que lire des avis positifs sur ce roman! C’est quasi sûr, je vais me ruer dessus!

  6. Oh la vilaine elle m’a piquée mon idée de Gotham City ;p
    Mais c’est pas grave (parce que grâce à toi j’ai pu lire le livre en avant-première moi aussi 😀 )

  7. Oops… Attends, vais rajouter le copyright sur l’idée ^^

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