Belle – Robin McKinley

Belle - Robin McKinley

Demandez à une amoureuse des livres quelle est sa princesse Disney préférée, elle répondra Belle. J’aimerais vous dire que ce n’est pas mon cas, mais malgré toute l’affection que je porte à Aurore (et plus encore au Prince Phillip qui se bat contre un DRAGON pour sauver sa princesse)(c’est pas les princes de Blanche-Neige ou Cendrillon qui feraient ça, hé…), Belle est sur la première marche. Parce que Belle elle ne lâche pas ses livres.

Bref, impossible donc de passer à côté de ce roman

Vous l’aviez deviné, le roman de Robin McKinley est une réécriture de La Belle et la Bête . Et je le dis tout de suite : c’est une réécriture réussie !

Belle est bien différente de l’image qu’on s’en fait : de son vrai nom, Honneur, elle aime monter à cheval, lire le latin, traduire des textes grecs et veut aller à l’université. Elle a deux soeurs, un père qui ne manque pas de ressources et un train de vie plutôt aisé. Jusqu’au jour où les bateaux de son père se perdent en mer et qu’il se retrouve fort démuni. La famille est alors obligée de quitter la ville et profite de la proposition du fiancé d’Espérance pour remettre un peu d’ordre dans sa vie.

A partir de là, l’histoire ressemble plus à celle que l’on connaît (le film de Disney pour moi, je n’ai pas – encore – lu le conte original) : son père est retenu par la Bête alors qu’il cueillait une rose pour Belle et cette dernière décide donc de prendre sa place auprès d’elle au château. La suite, on la connait.

Et on a beau connaitre la suite, on ne peut s’empêcher de tourner les pages avec enthousiasme – parce que malgré tout, on veut savoir si les choses se passent de la même façon que dans le film (ou le conte). C’est ce qu’il y a de bien avec les réécritures : on connait l’histoire, la trame de fond, mais la surprise est tout de même là car on ne sait pas si les évènements s’enchaineront de la même façon, si les personnages auront le même comportement, les mêmes réflexions… Au final, on redécouvre l’histoire.

J’aime beaucoup Belle : elle est intelligente, vive, très têtue, et manque sacrément de confiance en elle. Ce qui contraste grandement avec sa franchise et son courage. Mais c’est parce qu’elle ne s’en rend pas compte. Et c’est pour ça qu’on l’aime : on peut facilement s’identifier à elle.

J’aime beaucoup la Bête aussi : elle est généreuse, calme et patiente. Mais surtout, elle se sent perdue, seule et légèrement désespérée. Oh, et elle a un peu perdu la mémoire aussi: 200 ans avec des courants d’air pour seule compagnie, ça ne fait pas que du bien. Par contre, sa transformation lui a fait beaucoup de bien. 

Il y a plein de petits clins d’oeil au dessin animé et c’est vraiment fabuleux (ou serait-ce au conte ?)(Ah! Il faut vraiment que je le lise !). On passe notre lecture sur un petit nuage, parce que c’est si joliment raconté, et c’est une si belle histoire qu’on ne peut s’empêcher d’avoir un sourire niais en tournant les pages. Et quand arrive la fin, on se sent juste… bien.
C’est limite si on n’a pas envie de courir pieds nus dans l’herbe…

…ou plutôt dans la bibliothèque de la Bête: elle est encore plus merveilleuse que celle de chez Disney !

Un petit conseil pour finir : si vous pouvez, privilégiez la version originale. Je ne sais pas vraiment ce qu’il s’est passé chez Mnémos, mais la première partie de Belle est truffée de fautes – d’orthographe, de grammaire et de plein de petits déterminants manquants. Cela ne gâche en rien le plaisir qu’on prend à lire le roman, mais c’est tout de même embêtant.

Titre : Belle (Beauty)
Auteur : Robin McKinley
Editeur : Mnemos
Résumé : Belle était loin d’être aussi jolie que ses soeurs. A quoi bon ? Aux soirées mondaines, aux robes somptueuses, elle préférait les chevaux et les auteurs anciens. Quand son père se trouva ruiné, elle en fut réduite à aller avec sa famille habiter une pauvre maison, dans un village au fond des bois. Tous auraient pu vivre ainsi, heureux d’une existence loin du luxe et des lumières de la ville, mais le destin s’acharna une fois encore sur eux. Quand son père revint au foyer avec l’histoire d’un château magique et de la terrible promesse qu’il avait dû faire à la Bête qui y vivait. Belle partit de son plein gré affronter le monstre et sa question sans cesse répétée : « Belle, voulez-vous…? » Ceci est son histoire… une histoire d’amour et de rêve.

1 Comment

  1. Et on dit merci à qui? :p

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